Hier je suis allé
Au supermarché
En trottinette
Parce que j’adore la trottinette.
Chemin faisant, j’aperçois au loin une silhouette
Juchée sur une sublime trottinette
Qui tanguait avec grâce.
Je me suis caché
Dans les fourrés
Pour la voir passer.
Sur la trottinette,
Ô miracle,
C’était ta mémé Josette.
Depuis j’aime ta Grand-Mère.
Étiquette : voyage
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Ep.1
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Morphinea Voyageum

Il existe en moi des vagues et des scènes de théâtre
Des souvenirs comme tout le monde
Des couleurs qui sonnent cartableLe rythme de plein de pas,
De tous ceux auxquels
J’ai pris le temps de m’accorder
Des textures de cheveux,
Tous ceux que j’ai touché
Pour toutes les raisons
Qui m’y ont amené.Y’a des raisons sexuelles
Qui font saturé le cerveau
Et des raisons rationnelles
Qui m’ennuie les hormonesDes paysages imaginaires
Des rêves qui sont devenus des vrais souvenirs
Et des vrais souvenirs que j’ai oublié…Il existe en moi des vagues et des scènes de théâtre
Des ponts entre des rives,
Des rivières pas baignables
Des choix qui gravitent autour des satellites Qui grave le monde sur des disques blancsY’a tout le temps la rencontre Du métal et de la chaire
En dehors et à l’intérieur des corps
Y’a des machines à tout faire, A me faire inventer des poèmes Me donner l’envie de fumer
Y’a l’ennui du dimanche Qui sent la pluie et Beethoven Tombé comme un couperet
Au milieu de mon enfance.Y’a un Planet Hollywood
Au milieu de rien et qui va nul part
Le désert américain ou je suis jamais allé
Mais qu’on connaît tous.Il y a en moi des scènes rouges et noirs
Qui bougent… en suivant le coeur
Des écarts de temps
Qu’on compte à la seconde
Au goutte à goutte
Comme le mouvement du sang Qui fait toujours des rondes
Y’a des cycles et des refrains
Des grosses baleines et des petits nains
Des gens qui dansent
Sans que je leur ai rien demandé
Et qui s’agitent
Alors que moi je peux pas bougerC’est le manège de la morphine
Qui me ramène sans fin
Toutes ces visions morbides
Et m’éloigne de Morphée
C’est une absence de sommeil
Mais des milliers de visages
Qui se déforme sans raison
J’dors le jour la nuit je veille
Sur des horloges sans réglages
Qui décale les saisons
Il paraît que ce jour là
C’était le jour le plus long
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Le Soleil

Un jours le soleil s’est levé
Du mauvais pied
Il a alors sur son passage
Fait pleurer les nuagesIl a bollosse un cumulus
Lui a pris son fric sous l’abris-bus
Puis est repartit tout bougon
Taxer du shite à GédéonRue de la Petite Ours
Arrivant à pas de course
Il croise m’selle la Lune
Qui éclaire le bitumeIl lui demande combien
Pour voir ses croissants
Elle lui dira 500
800 avec les mainsIl lui répond même pas en rêve
T’as vue l’état d’ta peau
Elle est pleine de cratères
T’es moins sexy qu’un verre d’eauSur ce, il trace sa route
Débarque chez son faux frère
Un bourgeois de mes croutes
Sortit d’la cuisse de JupiterLui taxe quelques comètes
Un allé simple sur Mars
Dans une furieuse navette
Il quitte stone le palaceEt va se prélasser
En écoutant radio Nova
Sous un beau ciel d’été
Le banc d’un parc et du fantaUn groupe d’astéroïdes
Font les gros bras musclés
Mettent une ambiance torride
Posé sur l’tourniquetL’soleil a un peu chaud
Fâché sous sa casquette
Surtout quand le p’tit gros
Veut taxer ces basketsD’un coup tout énervé
Il entre en éruption
Et dégonfle l’autre teubé
À grands coups de rayons« Espèce de gros beta
T’as crue qu’t’allais m’carotte ?
Tu vas comprendre recta
Quand j’vais gifler tes potesMon blase c’est le Soleil
J’viens d’l’a cité Vénus
J’suis l’bosse de mon cartel
D’puis qu’j’ai fumé Actarus »Le temps s’est arrêté
Les astéroïdes ont le trac
C’mec doit être fêlé
D’s’être frotté a GoldoracL’soleil fier comme un fou
Part à l’éclipse du cochon
Il a un rendez vous
Avec son pote OrionIls bougent à l’Opéra
des Parallélépipèdes
Voir une cosa nostra
Entre Céphée et AndromèdePuis vont croquer un grec
Avec une viande cosmique
Que personne ne mastique
Depuis 87Soleil est bien vénère
Son repas tombe en miette
Il jette a la tête du cuisto son complet mayonnaise
Puis « dis allons nous faire une crêpe »Il commande une couronne boréale
Supplément bolognaise
Il faut ça pour sa dalle
Même si ça coute plus de pèzeUne canette de coca
Pour rafraichir tout ça
Il traine sous la halle
Pour draguer les étoilesIl siffle d’un souffle solaire
Une petite très sympa
Elle a deux très belles paires
Et elle s’appelle StellaIl lui promet la lune
Et tout l’système solaire
Qu’il y laisserai des plumes
Si ça devait se faireElle d’une beauté insolente
Veux bien le suivre chez lui
Et les étoiles filante
Vont commencer leur nuit
