Theodor J. Mayer

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  • Ep. 12

    J’porte la voix
    Vers son sonotone
    Elle est bonne
    Quand elle comprend pas

    Qu’j’veux mordre les tétons
    D’ses nichons laiteux
    Quelle me touche le pantalon
    Au niveau de ma queue

    Mémé est froissé
    Je suis une bite de fer a repasser
    Avec vapeur intégrée
    Dernière génération

    J’fais abnégation
    D’sa petite fille de ces jurons
    Elle sait pas la petite puce
    Comme mon coeur tabasse
    Quand sa grand mère me suce

    Une fois la lipé fut telle
    Que les draps de coton
    Par de surréaliste aspiration
    Me sont rentré dans le colon
    C’étais bon!

    Et encore trêve de fellation
    Mamie en a d’autre dans son sac a main
    Avec la chatte avec le cul avec les seins
    Elle gobe tout, humide comme le poisson

    Grand maman aime ma bite
    Quand je l’enfourche
    Elle se mord abusé la bouche
    Et bouge ses vieux bras chelou
    A en croire que l’diable l’habite

    La Bitch, pendant l’repas du dimanche
    Elle me fait du pied sur le manche
    Et quand elle prend une banane et qu’elle la mange
    Elle me fait des regards qui me dérangent

    Vis a vis de sa fille et d’son gendre
    Qui ne calcule pas le p’tit manège
    Qui se trame sous ces cheveux blanc comme neige
    Tout est prétexte pour que je bande

    Elle me le dis souvent lors de nos ébats
    Il faut toujours que je sois fier comme un cerf
    Un arc badant dirigé sur le delta
    Fou et plein de vigueur pour grand-mère

    Joyeuse Pâques et surtout J’AIME TA GRAND MERE

    25 avril 2011
    J’aime ta Grand-Mère

  • About the fact of licking…

    I try with my brain
    To understand
    How did I get
    To that point,
    But it doesn’t matter,
    I assume n’ keep on.
    I wasn’t on stage,
    Not even repeting,
    So I don’t know how,
    But I had some ink
    On my mouth,
    On my tongue,
    N’ my poems were far,
    They always stay at home.
    So I know it’s not one them
    Which attack me or what,
    And I don’t understand
    How happened all that.
    I was trying to find,
    Not in the sky,
    Something like a link
    To make sense about it.
    The ink on my tongue,
    The link in my head,
    Yeah I know !
    I’ve been licking one poem !
    But who’s poem it is ?
    It taste so different !
    Is that lemon or ice cream ?
    No ! I know ! I got it !
    Between childhood and spring
    Sugar and skin
    Smooth and bitter,
    Red and pepper,
    Like space infinity
    To the bite of reality,
    Or some crème chantilly
    On the top of coffee,
    I was licking your poem,
    And it taste like strawberry.

    24 avril 2011
    POÉSIE

  • Doctorat de poésie

    Poème du Lundi.
    LoveOverTheWorld/Peace&Cheese

    Un jour Monoprix à dit :
    « Dans ville, il y a vie »
    Ah le beau slogan !
    Qu’il est intelligent !

    C’était tellement beau,
    Et mon coeur ému
    Je regardais…

    CE POÈME N’EST PLUS DISPONIBLE DANS SON INTÉGRALITÉ DEPUIS SA PARUTION DANS L’OUVRAGE COLLECTIF À L’OUEST LES POÈTES.SES AUX ÉDITIONS EX-MAUDITS DISPONIBLE ICI ET EN LIBRAIRIE. POUR LA SUITE RENDEZ-VOUS DANS LE LIVRE 🙂

    18 avril 2011
    POÉSIE

  • Leçon de chose : la naissance du Poney

    Après plusieurs mois d’activités, plus ou moins intenses, ils nous est apparu suprêmement fondamental de faire le point sur une chose, ou devrais-je dire une question : « Mais en fait, c’est quoi un Poney ? »
    Excellente et glorieuse interrogation !! C’est vrai ça, qu’est-ce que c’est donc que ces bêtes étranges ?! Alors c’est parti les enfants !
    Tout d’abord ce sont des mammifères, ils ne font donc pas d’oeufs, de sexe Poney ou Poney peu importe.
    Contrairement aux croyances populaires, qui les décrivent comme des animaux sympathiques, amicaux, joyeux, romantiques, délicats, attendrissants etc… et autres bullshits, le Poney se distingue par un caractère à la particularité si lourde qu’il est bien plus antipathique et rebutant de prime à bord que n’importe quel autre animal.
    En fait le Poney, pour être honnête est devenu un gros bâtard. Il faut dire que le Poney, originellement inoffensif et je-m’en-foutiste s’est vu tellement maltraité par des générations de petites personnes chez qui on incita des comportements suspects, que le Poney s’est vu depuis des générations dans l’obligation de devenir ce genre de petit salaud hypocrite.
    Donc à la base, ou plutôt au fondement, le Poney est un gros branleur.
    Le Poney, gambadant, libre et égal face à Dame Nature, vivait tranquillement dans sa grande inconscience, et se livrait sans préjugé à l’existence de fégnasse qu’il s’était trouvé. Il était le symbole de que dalle, à part peut-être de la brave bête inutile. Moins rapide qu’un cheval, moins tenace qu’un âne et de toute façon plus petit, tout dans sa constitution le portait à glander.
    Mais comme tout dans notre société, un jour le Poney a vu son image corrompue, commercialisée, instrumentalisée par des êtres humains avides de profits et de stéréotypes qui encerclèrent de force ces pauvres bêtes des murs sans fin que sont les clichés et les idées reçues.
    Ainsi le Poney avant d’être rose, vert, bleu, mauve, ou arc-en-ciel était juste blanc, marron, gris ou noir et n’en avait rien à foutre.
    Mais soyons francs, le Poney s’est bien sur quelque peu servit de cette image publicitaire qu’on lui collait sur le dos pour se faire une place au pays des humains. Cependant, au plus grand secret, quand enfin seul le Poney enfouissait dans les méandres de son coeur sa Véritable Raison d’Être, en tapissait chaque nervure des images de son passé.
    La nature, les champs, les fleurs, les frites, ses envies de geeker sur le net, son plaisir à fumer des joints et à boire des verres avec ses potes, ses mots absurdes, ses excès au goût de blague, son mauvais esprit et tout le reste formant des fresques sans fin dans les couloirs de sa mémoire.
    C’est ainsi qu’au fil des générations vit le jour un Poney Super Sayen Troisième Transformation, ni blanc-marron-gris-noir ni rose-vert-bleu-mauve-arc-en-ciel, mais un Poney de lumière, qui Est avant d’être Poney, qui vit son genre et sa forme par delà les conditionnements, qui accepte le code de la vie mais refuse les dictats, s’éloigne des lois par pure honnêteté, cherche l’humain en chacun de nous.
    C’est ainsi que vit le jour un nouvel être vivant, pour un nouveau monde. Et ce monde il l’appela Poneyland.

    15 avril 2011
    PROSE

  • Exercices de Styles

    Voici le résultat d’un dimanche après-midi à Poneyland qui s’essaye aux Exercices de Styles. Le premier poème est écrit d’après une contrainte poétique trop évidente pour être citée ici.
    Le second est un « beau présent », mais à qui est-il destiné ? A vous de trouver.
    Les suivants sont des « Chicago ».
    A vous de jouer.

    Amer enfance, au contour d’esclavage
    Né des puissances sans visage
    Aujourd’hui décédé par amour et regret
    K Majestueux terrorisant les flots de l’espace
    Il a grandit dans la peur, la haine et la colère
    Nouant en son sein une rancune tenace
    Saccageant son être d’une douleur meurtrière
    Kali déesse sombre dictait ses mouvements
    Yang brûlant qui ne sut se priver de son Yin
    Wan ! Obi-Wan ! Lui-même ne sut le sauver à temps
    Alors qu’il sombrait dans la folie assassine.
    L’Homme vaillant qu’il fut se muta en machine
    Khan tyrannique, mais caché sous une armure
    Effacé, survécut l’âme du père qui sauva son fils
    Ravagée mais non morte, offrant la paix à sa progéniture.

    

    Il se leva de l’olivier love d’Olivia
    Elle dévoila la soie de ses ovalies
    Il vola de la soif à l’oeil la défia
    Salve de salive et vida l’oeil d’Helios

    Davi, le visa solide vif et à l’aise
    Olivia avide avala le visa
    Elle va et va de sa valise
    Il valide de sa lave la ladie

    La vie asile, le voile dévoilé
    La selle, le vélo, la saillie
    Hélas l’idéal s’isola
    Il se vida flash, laissa là Olivia

    La voie d’Ovide vide de sale
    Elle deal le devis à Davi
    « Lève la solde va fils de laide ! »
    Il se fia à elle et devissa la fille

    Elle fêla la fella à la vis
    Et leva le Saël de Davi
    Et osa la solive ovale
    Des delits de la vie

    Va le sofa, vol vos vies
    Olivia vide le vase de Davi
    La sado, le self et l’os
    Le laie de la fiole.

    

    Pâtes au saumon
    Coquillettes thon
    Spaghettis anguille
    Tagliatelles espadon
    NOUILLES ORQUE

    Christelle téléphone
    Marc fait des e-mails
    Raymonde envoie le courrier
    Bernard signe les chèques
    ALI FAXE.

    Raw cambriolage
    Fresh braquage
    Recent vol à main armé
    Rising agression
    NEW DELIT

    Whisky
    Vodka
    Gin
    Tequila
    RHUM

    Pantalon Sarah
    Col Judith
    Gilet Déborah
    Chausette Rachel
    MANCHE ESTHER

    T’es pauvre
    T’es moche
    T’es sans toit
    T’es vénère
    T’ES ERRANT

    En or
    En argent
    En platine
    En rubis
    EN CARAT

    Un jour
    1 ans
    10 ans
    100 ans
    MILLE ANS

    Joint, Héro
    Clope, Crack
    Whisky, LSD
    Absynthe, MD
    BANG, COCK

    Garde à vous !
    En joue
    Chef ! Oui ! chef !
    Aux armes !
    AUX RANG !

    Rot : cinq six
    Pipi : plus de trois
    Caca : Au moins deux
    Vomi : aucun
    PET : QU’UN.

    T’es méchant Jean
    T’es vilain Pierre
    T’es odieux Jacques
    T’es désagréable Charles
    T’ES SALAUD NICK

    La Reine juge
    Le Seigneur dénonce
    Le Marquis incrimine
    Le Baron vilipende
    Le SIR ACCUSE

    11 avril 2011
    AUTRES AUTEURS, POÉSIE

  • Etre geek ET lire Elle


    Introspection matinale
    Seule face à mon computer
    Je vais checker mes mails
    Comme toujours vers 9 heures

    Newsletters, messages, résumés, infos
    1, 3, 5, 9, 12 mails plus tard
    Lentement je tombe à pic et de haut
    Le long des filles, des photos,

    Je ne ressemble pas
    Aux donzelles dans ma boîte mail
    Moi, j’ai un style Toundra,
    Genre trois arbustes au milieu de la neige.

    Of course darling…
    Si je voulais je pourrais,
    Mais même être un hipster
    Tuerait mon porte-monnaie

    Non je n’ai toujours pas les moyens
    De me payer du J-j-j-jj-j-j-jJjj-j-Jjj-J-j. Galliano
    Alors que partout le même refrain
    Pour être chic, faut viser haut

    Là ça me vise dans le nombril,
    Et ça fait même un peu mal
    Ca laisse une marque en forme de vrille
    Qu’aspire les images de l’idéal

    Ca me laisse un grand vide partout,
    Au milieu du corps,
    Avec des milliers de peurs
    Installé tout autour.

    Elles évaluent le fossé
     » – Avec ou sans fond ?
    – Je t’aide à sauter ?
    – Non merci sans façon ! »

    Mon angoisse
    Se promène
    Elle se trouve classe
    En Chanel

    Me regarde du haut
    De ses Louboutin
    « Halala ma pauvre…
    Tu ressemble vraiment à rien. »

    Je ne télécharge pas
    Mes attaques de panique

    Par contre j’aimerais beaucoup
    Pouvoir télécharger
    Ces dernières Jimmy Choo

    Que toutes ces filles
    En forme de pixels
    Elles n’est plus de place
    Dans mon Mac

    Moi je veux inventer le iMod
    Un truc genre iPod
    Avec du Hermès et du Kenzo dedans
    En libre téléchargement

    Du Alexander McQueen à la demande,
    Changer de slip toutes les deux heures
    Un Chantal Thomass… Non… Plutôt Aubade
    Clic clac il jaillit de mon ordinateur

    Ah être geek et femme
    Hum..! Tout un programme
    Ou plutôt un logiciel
    A se créer des problèmes

    C’est comme ça que j’en viens
    A dire le plus naturellement du monde :
    « Plutôt que de nous énerver
    Avec ces prix insensés
    Ce serait bien
    De nous laisser télécharger
    Ces putains de Louboutin »

    7 avril 2011
    POÉSIE

  • O.V.N.I. présenté par Le Petit Ghetto dans la Prairie

    Comme on a pas encore d’équipe de foot à Poneyland, mais qu’on aime bien être supporter, on exulte nos trop-plein d’émotions, nos joies bestiales et nos grands cris d’animaux virils non pas dans des stades qui sentent la sueur mais pour de la musique.
    Ainsi à Poneyland on écoute du rap (Poneyland qui a aussi faillit s’appeler « le petit ghetto dans la prairie » mais ça portait un peu trop à polémique), et se penche aujourd’hui sur Odezenne.
    Odezenne avant c’était O2zen, mais en fait c’est les même gens, contrairement à ce que certains ont pu croire. Sinon c’est toujours de la musique, de la bonne.
    Donc cet album s’appelle O.V.N.I., et fait suite à sans.chantilly. Le style a un peu changé mais la qualité est toujours là, et en quantité. Et si on a décidé de vous parler d’Odezenne aujourd’hui c’est pour diverses raisons et tout d’abord parce que si leur musique ne semble pas totalement évidente à la première écoute, on la découvre et la savoure sur le long terme. Contrairement à bien des chiottes de nos jours, satisfaisant des besoins musicaux de consommation rapide, genre hit McDo qu’on mange en 10 secondes, digéré en une heure et qui laisse sur sa faim au bout de trois.
    Dans le cas d’O.V.N.I., la multiplications des écoutes ouvre progressivement leur univers très personnel, et nous laisse le temps de l’apprécier dans sa profondeur un peu comme une rencontre amicale bâtit sur l’enrichissement réciproque. La preuve, leur premier album qui fut un succès d’estime leur a construit un véritable public, certes restreint, mais solide de vrais fans.
    Une autre raison nous ayant donné vachement envie de vous en parler c’est qu’ils écrivent en français et si possible pas trop de conneries. De la très bonne chanson française, il y en a eu, avec des textes mémorables et magnifiques, et quoi qu’en dise les anti-rap, dans les années 90 fleurirent certains des meilleurs textes en français dans les champs de culture hip-hop. Simplement, pour s’en rendre compte il faut fouiller, parfois tendre l’oreille, ce que moins de gens qu’on ne le croit font.
    Et puis ça fait encore bizarre à trop d’affolés de dire que le rap ça fait partit de notre patrimoine culturel contemporain. Pourtant quand on est né à partir des années 75-80 le rap tient une importance à mon avis considérable dans le paysage artistique, et au-delà de la musique, le hip-hop c’est une façon de s’exprimer, de contester, de décrire l’existence et les problèmes, de vivre, de s’habiller… etc.
    Après on ne dit pas pour autant que dans le rap tout est bon, bien sur y’a aussi de la grosse merde consternante dans la production hexagonale. Mais faut dire qu’en Fransaoui on a le chic pour faire des clichés, et après les grands succès des années 90 début 2000, on a tellement collé l’étiquette « galérien de banlieue vulgaire et sans vocabulaire » sur la tête des rappeurs que les majors ont lentement élimé la diversité en refusant les prises de risque, et le genre s’est pas mal mis à tourner en rond.
    Aujourd’hui le rap à besoin d’air et le style d’Odezenne semble justement ouvrir des portes. D’influences diverses, principalement dans la composition, ils arrivent à restituer leurs richesses respectives, à exprimer simplement ce besoin de dépeindre la vie comme elle est, avec ou sans métaphore, que ce soit pénible ou jouissif.
    Et puis c’est clairement décomplexant d’entendre des mecs dirent qu’ils souffrent sans être niais ni fleur bleue. Au fil du disque on trouve pas mal de portraits de femmes assez durs sans que ça verse jamais dans la dénonciation gratos du « les meufs sont toutes des putes ».
    Musicalement on sent dans la recherche des sons et le peaufinage des prods un vrai travail d’orfèvre et sans se faire mal à la tête on entend très vite que le compositeur c’est pas juste un gus qui tripote un clavier.
    Donc si vous êtes comme moi, et que régulièrement pris d’indulgence vous allez sur Deezer en vous disant « allé, je vais voir ce qui se fait de beau » et repartez toujours broucouille, tapé Odezenne et faites-vous kiffer. En général cette expérience se termine à la Fnac des Halles pour acheter le CD, qui par ailleurs est un véritable objet Beau.
    (sa présentation ici : http://www.youtube.com/watch?v=4XJYyalZrYg)

    5 avril 2011
    Les Chroniques de Lard, PROSE

  • Remords et grosses dentelles

    Les remords
    Habillent mon corps
    Comme
    De la lingerie taillée à la truelle
    En grosse dentelle

    Avec de vilains noeuds
    Trop gros, trop faux,
    Comme du fard à paupière
    Coupé
    A la peinture à l’eau

    Du satin de synthèse
    Couleur bleu piscine municipale
    Qui ondoie sur mes rondeurs
    Avec la grâce
    D’un chacal

    Des guipures en poil de crin
    Qui tisse des formes affreuses
    Des motifs poils de bite
    Crispés
    Sur une cuisse graisseuse

    Mes remords
    Habillent mon corps
    Du voile de soie
    Fripé, tâché
    De la colère et du désarroi

    Ils couvrent ma peau
    De petits boutons rouges
    Pour que j’y accroche
    Des panneaux :
    « Je suis moche »

    Carambolages de bretelles,
    De crochets, de jarretelles,
    Qui dégringolent de ma garde-robe
    Et s’écrasent
    Sur le sol en désordre

    On oublie les réflexes,
    Les « bons gestes »
    Et aujourd’hui tout ce qui me reste…

    C’est des remords qui habillent mon corps
    D’élastiques trop tendus
    Qui creusent à l’infini
    Des bourrelets bien mous
    Dans le foi, dans le bide

    De résille à un franc,
    Qui taquine la jambe
    Entre ex-salope et pute niaise,
    Faut pas trop se croire bonne,
    A croire que ça rend conne.

    Alors je me ballade à poil,
    A dos de poil de chatte
    Exhiber mes regrets
    Avec ou sans soutien-gorge
    Et tant pis si on me dit
    Qu’être triste c’est moche.

    J’assume, je montre
    A la vue du beau monde
    Des larmes incarnées
    Dans un string Prix Gagnant
    Des douleurs lassantes
    Qui gonflent mon bonnet.

    On fait tous du 300 K
    Au fond de soi.

    3 avril 2011
    POÉSIE

  • Carré Viiip est mort dans la nuit.

    Vous devez être en train de vous dire qu’on est vraiment des profiteurs forcenés en surfant sur une telle vague. Mais non en réalité pas du tout, parce que là maintenant et en toute sincérité (depuis que j’ai avoué à la face du monde avoir fait des études d’anthropologie, plus rien ne me fait peur) je m’interroge.
    Pourquoi avoir stoppé cette émission plus qu’une autre ? Secret Story était-ce moins pire ?
    Moi ça me collait les mêmes maux de tête.
    Avant son lancement je pensais que Carré Viiip serait une sorte de concours de Super-Geek ou celui qui, malgré son enfermement, réussirait à faire un buzz dingue sur le net gagnerait.
    On était finalement pas si loin, avec un bémol : TF1, Endemol et la prod prenait en charge à la place des candidats la gestion du système.
    Le reste du principe ? Vouloir détrôner une star n’est pas un scandale, c’est peut-être davantage la façon dont c’était amené.
    J’ai un peu regardé et j’ai vus des gigantesques egos vides, se promener au milieu d’un décor hideux, se prendre pour les chefs-d’oeuvres d’une société bouffie, et n’être que les appendices souffrant d’une chose qui gangrène.
    Cela fait longtemps que la télé-réalité ressemble à un grand corps malade (faut dire que c’est pas très malin comme nom) qui se débat avec des formules créatives malsaines, à l’intérieur desquelles elle place des individus suffisamment stupides, impudiques et auto-centrés pour croire que la gloire se suffit à elle-même et qu’être soi, même du mieux possible, est gage de succès et de reconnaissance.
    L’individualisme crasse dénoncé par certains auditeurs de Carré Viiip est réel, il était même sans doute porté au rang de raison d’être dans cette émission qui nous exhibait chaque minutes des zombies armés de verres opaques pour cacher l’alcool, défoncés à je ne sais trop quoi qui ressemble à de la poudre, passant leurs jours à s’astiquer l’ego.
    Mais tout de même, il ne faut pas voir le mal qu’ailleurs, combien de blogs, qui fonctionnent ou non, sont les parades virtuelles d’ego en quête de reconnaissance ?
    La seule différence c’est que sur un blog on choisit ce qu’on montre. Et bizarrement pour certain(e)s blogge(use)r ça finit par poser à poil sur des affiches, des calendriers etc…
    Alors je me permets aujourd’hui de nous rapprocher de ce Carré, car y’a quand même un moment ou l’honnêteté est nécessaire. Nous sommes une génération ou l’étalage publique est si facile, ne serait-ce que via Facebook, qu’il va falloir commencer à relativiser. On arrêtera pas la télé-réalité comme ça du jour au lendemain quand on voit aujourd’hui le nombre de personnes qui tiennent un blog, ont une page Facebook, une page Myspace, un compte Twitter etc… et tartinent le Web de leurs vies et de leurs avis, intéressants ou pas, mais qui s’étalent qui s’étalent qui s’étalent… et puis qui n’étalent plus rien que leur grand vide à eux.
    Nous restons les branches d’un même arbre.

    1 avril 2011
    PROSE

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