Je ne bouge pas, je suis incapable de bouger. J’attends.
Je suis juste assise, immobile à peser cent tonnes sur une chaise.
Pourtant pas de doute je suis bien oppressée par des relents
Un mal de mer intérieur berce mes tripes au mal aise
Ou une vague imaginaire, la vague, le mouvement.
Je la vois bien à l’image de celle qui trône parfaitement
Immobile au milieu de mon mur blanc.
Elle est superbe car elle reproduit et simule
Avec un réalisme saisissant
La colère de la tempête crachant son écume.
Mais elle est aussi le symbole de l’affreuse attente
Et la représentation d’une parfaite beauté
Du jaillissement fébrile de nos âmes pétrifiées
Pétrifiées à leur apogée.
Et cette vague je suis bien comme elle
Infiniment figée mais infiniment réelle
Le dynamisme de son mouvement est parfait
Mais éternellement suspendu dans le temps
Et voué à n’être que l’image de ce qui aurait pu se réaliser.
Elle attend sur son papier de rouler, elle attend.
Elle attend d’écraser dans son rouleau la frêle embarcation
Qu’elle s’apprête toujours à engloutir avec passion
Mais elle n’en finit jamais de rouler, elle attend.
Et l’embarcation n’est jamais brisée, elle aussi attend.
Chaque homme dans le bateau attend, attend de mourir.
Et ils n’en finissent plus de voir la mort venir.
Je suis cette vague qui attend
Qui attend de briser avec fureur le bois du bateau, qui attend.
Et qui attend avec la même fureur de se briser contre son propre flanc.
Étiquette : triste
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Mélancolie de la petite-grosse
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Sec comme une biscotte
Quand souffle
Le vent
S’essoufle
Le tempsLes gens
Sont gris
Et moi
J’en rieLaisse même
Mes dents
Prendre le
SoleilJ’ramène
Ma fraise
Là ou
C’est tristeJ’te prends
La main
Sentir
CouleurStructure
Culture
En au-
xiliaireJ’ai l’air
De faire
Des rimes
VivantesOn tourne
En valse
Loin du
CimentDes fois
C’est sec
Comme une
BiscotteOn aime
Pas l’mec
Qu’on est
Dev’nuLes grands
D’ce monde
J’les cal-
cule pasCa fout
La gerbe
De voir
La merdeAlors
J’me perds
Dans l’fond
D’tes yeuxEt j’danse
Avec,
Avec
Les deuxAllons
Plus loin
En au-
tarcieVoir comme
C’est beau
Les ciels
PluvieuxQu’un jour
Plus vieux
Je puisse
DireComme tout
Est mieux
‘Vec le
SourireEt j’ai
Rempli
Mon es-
tomacDe mauvais
Vin
De mauvais
NerfDes fois
C’est sec
Comme une
BiscotteOn aime
Pas l’mec
Qu’on est
Dev’nuEt nique
Sa mère
J’veux la
LumièreJ’veux c’que
J’ai pas
Des choses
PrimairesLe vent
Clairet
L’esprit
SereinLe chant
Du ciel
L’amour
Des chiensL’amour
D’ma mère
Ca m’su-
ffi pasJ’voudrais
Qu’elle aime
La terre
EntièreMais ça
Les gens
Z’appré-
cient pasIls disent
Qu’il faut
Rester
Au pasDes fois
C’est sec
Comme une
BiscotteOn aime
Pas l’mec
Qu’on est
Dev’nuJe fais
Des valses
Des valses
BrumeusesAvec
Un sax
Et une
Perceuse..

