Theodor J. Mayer

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  • Coup de tête


    C’est en allant m’éclater
    La tête contre un mur
    Que j’ai vus couler,
    En fines rainures
    Un liquide bizarre
    Sans couleur ni odeurs
    D’un petit trou dans mon crâne
    Que j’avais pas tout à l’heure
    Et ça fait Paf paf paf
    La cervelle joue au milkshake
    Clac clac clac
    Plus que de la purée dans la tête
    Le mur ne m’a rien dit
    Parce que les murs n’ont qu’des oreilles
    Le mur est rester muet
    Muré dans ses groseilles
    Il était tout couvert de lierre
    Rampant sur sa colonne
    Infiltré dans tous les pores
    De sa peau de pierre
    C’était un beau mur naturel
    C’est pour ça que je l’ai choisi
    Pour aller me faire tout le mal
    Que j’avais pas envie
    Et ça fait Clac clac clac
    Encore trois petits coups
    Crac crac crac
    Et je ne sentiras plus rien du tout…
    Le petit trou dans mon crâne
    S’est changé en fossé
    D’ou on voit tous les cadavres
    De mes vieilles idées
    Des tas de petits corps
    Empilé pêle-mêle
    Emmêlé de leurs torts
    Aux blessures cruelles
    Des mauvaise idées à la con
    J’en ai eu des tonnes
    De quoi refaire toutes les colonnes
    Du fronton du parthénon
    Elles ne sont jamais parties
    Elles sont juste mortes
    Quand je les aient tué
    Pour éviter que tu partes
    T’es partis quand même
    Avec une autre fille
    Qu’aimait moins les murs
    Et les fosses communes à idée
    Qui préférait la nature
    Et les cours de récré
    Me voilà au pied de la crevasse
    Qui traverse mon crâne
    Comme le fleuve Amour
    Zig zag dans la taïga
    Au pied de ma crevasse il fait aussi froid
    Que sur les flancs du fleuve
    Le fleuve est immobile
    Figé par la glace
    Raide… comme la colonne vertébrale
    De ma grand-mère
    Depuis qu’elle est tomber
    Sans le faire exprès.
    Au pied du fleuve, de ma fosse
    Ou du chevet de ma grand-mère
    Je regarde des petits tas de choses,
    Des tas de corps morts
    Bleu, jaunie, verdâtre,
    Et au milieu un joli corps tout rose
    Que je connais très bien.
    Puisque ce corps-là c’est le tien.
    Et à l’époque ça faisait :
    Tu m’as aimé, je t’ai aimé,
    Avec nos tête, avec nos corps
    Je t’ai lassé, tu m’as quitté
    Avec tes mots, puis avec tes pieds
    Je t’ai pas oublié, tu t’es guéris
    Avec des rires, avec des filles
    Je t’ai haïs, je t’ai tué
    Avec mon coeur, avec mon pistolet
    Mon pistolet à fleur.
    Je te vois encore si brillant
    Alors que je t’ai tué il y a si longtemps
    Je me souviens
    Je t’avais mis contre mur
    Nu et tremblant dans ta chaire
    Tu cherchais autour de toi sans me voir
    Et puis j’avais procédé à ton exécution sommaire
    Dans la fraîcheur du matin,
    Au couchant du soleil
    Tu t’es étendu au sol
    Et j’ai glissé à ton oreille
    Mes derniers mots de nacre
    Fragile coquillage…
    Fracassés contre ton tympan
    Aussi sourd qu’une oreille de mur
    Muré dans les merveilles
    Des mots des filles à la nature
    Qui te décolle les pieds du plancher, qui t’envole
    Qui t’ouvre toutes les portes avec des clés de sol
    Retour au pied du mur,
    De la fosse, du chevet de ma grand mère
    Retour à ma tête contre le mur de pierre
    Un beau mur naturel
    Que j’ai choisis pour ça…
    Le long du mur le lierre rampe toujours
    Entre mes doigts s’échappe encore le fleuve Amour
    Et ça fait… Clac clac clac
    Encore trois coup
    Crac crac crac
    Et je sentirais plus rien du tout.

    18 octobre 2010
    POÉSIE

  • Vente. Action. Marchande


    Ils vendent des big mac aux obèses
    et des coupes-faim aux anorexiques
    des dentiers aux édentés
    et des grands mots pour les lexiques

    ils vendent de sacré tranche de peur
    au J.T. d’20 heures dans les chaumière
    ils vendent des super couleurs
    pour coloriser le ragoût de ta mère

    ils vendent des spectacles ennuyeux
    dans l’grand théâtre de l’Odéon
    ils vendent un Paris tout joyeux
    ‘Vec un béret et accordéon

    ils vendent des guerres propres
    et des jeans neufs effet sale
    ils vendent des psychotropes
    au pauvre mec qui va mal

    ils vendent des frites sans sel
    et des steak végétariens
    ils vendent des reins
    pour que les riches n’aillent pas au ciel

    ils vendent la liberté
    en imprimé sur les tee-shirts
    ils vendent la révolte
    en imprimé sur les tee-shirts

    ils vendent des portables
    auxquels tu es enchainé
    ils vendent l’eau potable
    alors qu’t’as pas demandé d’vivre

    ils vendent des armes
    pour insuffler la paix
    et des tonnes de grenades
    pour la balle aux prisonniers…

    Oui mais moi je veux qu’on me vende
    la force du vent
    un antidote pour le tourment
    et de la lumière naturelle !

    ils vendent des espaces publicitaires
    à ceux qui veulent vendre encore plus
    ils vendent un pauvre Tiercié
    entre deux ou trois demis d’bière

    ils vendent la colère
    sous effets spéciaux, scénarisés
    ils vendent même des chips
    qui ont goût de poulet grillé

    ils vendent le bronzage
    à saison décalée
    ils vendent le soleil
    en tube et en rayons U.V.

    ils vendent la mer
    dans un spray fraicheur océane
    ils vendent Evelyne Thomas
    dans les mairies en Marianne

    ils vendent des boissons
    qui ont des couleurs qui existent pas
    ils vendent des Air Max
    pour que ton môme fasse ses premiers pas

    ils vendent une équipe de France
    qu’a marqué deux fois en dix rencontres
    ils vendent les referendums
    ils vendent les pour, ils vendent les contre

    ils vendent Accapulco
    mais pas comme sur la photo
    ils vendent l’armée de terre
    mais pas comme dans l’spot publicitaire

    ils vendent la déprime
    disant qu’t’en sortira grandi
    ils vendent leur interim
    avec une photo de Gandhi

    ils vendent du P.Q
    avec des odeurs de rose
    et vendent n’importe quel pécore
    le f’sant réinventer la prose

    ils vendent du poisson
    bien pané tout carré
    ils nous vendent des champions
    bien carrés, tout dopés…

    Oui mais moi je veux qu’on me vende
    la force du vent
    un antidote pour le tourment
    et de la lumière naturelle !

    ils vendent des tracas
    sur 26 mois des fois sans frais
    ils vendent des boissons chaudes
    que tu dois conserver au frais

    ils vendent des larmes de crocodiles
    dans les séries a l’eau de rose
    et la mucoviscidose
    à la star Acadébile

    ils vendent des plumards
    mais sans le mannequin suédois
    ils vendent de la bouffe pour chat
    qui sent comme le pâté Petit Prix

    ils vendent des grands films
    sans dire le prix d’la place de cinéma
    et tu m’étonne qu’à l’opéra
    y’a jamais mes potes de Vitry

    ils vendent du post-indus’
    pour les gens très très intelligents
    et des Ted Lapidus
    pour les friqués qui n’ont pas d’goût

    ils vendent des principes
    qui par principe se font payer
    ils vendent des honoraires
    quand t’as pas payé ton loyer

    ils vendent du fromage blanc
    0% de matière grasse
    ils vendent plus blanc que blanc
    plus blanc qu’le cheval d’Henri 4

    ils vendent des Ray-Ban
    parce que c’est Vogue qui l’a dit
    il vendent du design
    et même la mort de Lady Di…

    Oui mais moi je veux qu’on me vende
    la force du vent
    un antidote pour le tourment
    et de la lumière naturelle !

    17 octobre 2010
    AUTRES AUTEURS

  • Boutanche


    Si je devais jeter une bouteille a la mer
    j’y mettrais un de tes cheveux
    un cerceau, une carte routière
    et un baiser plié en deux

    comme ça, ça restera
    et même qu’personne la r’trouvera
    c’est comme l’histoire des beaux jours
    le poids d’un soleil lourd

    et si elle tombe dans la flotte
    parce que les vagues veulent plus glisser
    ça sera pas de notre faute
    faudra la laisser se briser

    et tu me dira qu’il fallait un tube de colle
    j’te répondrais qu’j’y ai mis un baiser
    au lieu d’une goutte d’alcool
    et qu’c’est plus beau les bouteilles cassées

    Chacun de ces bouts
    jusqu’au plus petit éclat
    possèdera le goût
    d’un défilé chinois

    si tu devais jeter une bouteille à la mer
    t’y mettrais un de mes cheveux
    un cerceau, une corde à sauter
    et un p’tit mot plié en deux

    comme ça, ça fera l’affaire
    si quelqu’un la r’trouvait
    sur la plage crevée
    des quelques jours d’hiver

    et si on l’ouvre pour la boire
    on rotera ton p’tit mot
    on criera santé! A ta gloire
    de quoi s’accrocher aux rideaux

    et j’te dirais qu’il fallait un goût d’bouchon
    et tu m’diras qu’t’y a mis une corde a sauté
    au lieu d’un peu d’poison
    et que c’est plus beau les bouteilles cassées

    chacune de ses gouttes
    jusqu’au plus p’tit atome
    possèdera le goût
    d’la peur des trains fantômes

    s’il devait jeter une bouteille à la mer
    il y mettrait une perruque
    un garrot, une corde a se pendre
    et une collec’ de film de uc’

    comme ça il la jettera pas
    il la gardera tout pour lui
    il l’ouvrira quand il voudra
    pour pimenter un peu sa vie

    et s’il la boit à grande lampée
    il sentira au fond de son ventre
    la lame d’une longue épée
    qui petit à petit rentre et l’éventre

    et nous lui diront qu’il fallait des pansements
    et il nous dira qu’il avait envie de crever
    comme la mer morte, qui s’est jetée
    pendant l’hiver de l’an passé

    chacune de ces peurs
    jusqu’au plus petit frisson
    auront la même odeur
    qu’un air rempli de sang.


    17 octobre 2010
    POÉSIE

  • A la teub que je n’ai pas


    Je n’ai pas de phallu’, je n’ai pas de dard,
    Je n’ai pas de péni’,
    Je n’ai pas de bite,
    Je n’ai pas de kékette
    Je n’ai pas de zizi
    Pas de vis, pas de verge, pas de gland
    Aucune paire de couilles que je prenne pour une carrière de diamant
    Pour pouvoir dire que je fais l’amour à la poésie.
    Je ne peux prétendre à la faire jouer,
    A la faire jouir,
    A me jucher sur sa béance pour mieux m’y introduire.
    Je ne la saute, ni ne la baise, et ne la nique pas
    Je ne la fourre sous tous les fastes d’aucun membre droit
    Je ne la prends par aucun pore de son ravissant corps
    Chaos béant…
    Au diable Le mystère du vide !
    Je flippe, dans mon slip…
    Y’a que du néant.
    Et pourtant et pourtant…
    Mais au comble ! La poésie sort de moi
    Alors que… Goddamned ! Je n’éjacule pas.
    Alors si tous les hommes baisent les cambrures de Dame Poésie
    Alors qu’elle vienne me naïker de sa gracieuse frénésie
    C’est un coup à finir castratrice ou bien lesbienne
    Ou encore à ne pas finir du tout ce poème.
    Non !
    Je décide que je passerais mes journées
    Mes journées à me toucher
    A me toucher toujours plus fort
    Pour qu’elle m’aime encore
    Et plus je l’aime, plus je jouis
    Et plus je m’aime plus j’ai du génie
    Alors je me Shakespeare
    Jusqu’à mon dernier soupir

    7 octobre 2010
    POÉSIE

  • Aux champs

    J’ai un croque-mitaine collé aux basques
    Un truc olé-olé avec le Diable
    Quand je passe à table 
    Il me fait réaliser le sang qui gicle 
    Mon steak pas top 
    Qui a pris trop de gifles
    Electrique à l’abatoire
    Mes haricots rigides au goût frigide d’un vert frigidaire 
    Ont le goût de leur boîte d’acier
    Pas de quoi fêter ça
    A Ol Del Passo 
    J’suis pas altero
    Mais quand même… 
    Chaque bouchée de Bigmac me procure un flash
    De No country for old men
    Chaque plat cuisiné labélisé grand chef 6 étoiles
    Me font penser a un grand sac de carotte
    Ma fourchette a peur d’mes p’tits pois
    Ma cuillère flippe de mes flambys
    Importés de Tchernobyl
    Mon café a l’odeur du mare usagé
    Mes tomates transforment le goût en hiver
    L’poulet a l’goût d’pie vert 
    L’jus d’orange est un médicament
    Il fait bouger les dents
    L’sirop de menthe fait piquer les yeux
    Les dindes font 10 mètre de haut vue la taille de leurs blancs
    Ennuyant comme un banc
    J’ai la bouche en deuil
    Le pain n’a pas d’goût
    L’eau a celui du plastique 
    Les Danettes chocolat blanc 
    On celui d’leur étiquette 
    Ça m’fout les miquettes 
    La bonne bouffe c’est pour les riches
    Tu m’étonne qu’ils disent que d’être pauvres c’est une faute de goût.

    7 octobre 2010
    AUTRES AUTEURS

  • Appel à soutien (balancez la monnaie!)

    Non, nous n’avons pas besoin d’argent, que vos portes-monnaies se rassurent.
    Mais nouvellement et fraîchement débarqué sur le Web, ce Blog, à vocation de partage, à besoin de tous vos beaux yeux pour exister mais aussi perdurer. Nous avons tenté ici de créer un espace de lecture et de plaisir, ou chaque article, qu’il soit prose ou poème vous apporte ce petit bout de satisfaction intellectuelle, qu’il y a lire ou regarder un objet artistique.
    Je ne connais malheureusement que partiellement le monde de l’Internet, et ne sait pas dans quelle mesure cela vous semble être du réchauffé, du tout cuit ou du trop cru, ou si vous trouvez que ça ressemble à rien. Mais cependant nous espérons, à notre mesure, produire un peu de neuf, et surtout utiliser un espace gigantesque pour y introduire ce à quoi on ne s’attend pas.
    De la poésie, qui lit de la poésie ? De surcroit à voix haute tout seul devant son ordinateur ?
    Ca pourrait être vous, parce qu’on ne s’en doute peut être pas mais c’est un jeu et un exercice formidable, qui fait rire et qui surprend. On y découvre sa propre voix, sur un texte inconnu et on s’ouvre des nouvelles portes.
    Dans les articles qui ressemble à des chroniques, les points de vue sont peut être tranchés, certes, mais les nouvelles idées naissent souvent dans la confrontation.
    Vos commentaires sont donc absolument bienvenu, et s’il vous semble que l’existence de ce Blog ait un intérêt, alors diffusez-le.
    Et ce sera avec fierté que les Poneys que nous sommes iront plus loin à la conquête de nouveaux coeurs ardents.
    Peace & Love

    Poney.

    5 octobre 2010
    Poney Poetry

  • Morphinea Voyageum


    Il existe en moi des vagues et des scènes de théâtre        
    Des souvenirs comme tout le monde                              
    Des couleurs qui sonnent cartable                                    

    Le rythme de plein de pas,    
    De tous ceux auxquels        
    J’ai pris le temps de m’accorder                        
    Des textures de cheveux,        
    Tous ceux que j’ai touché    
    Pour toutes les raisons          
    Qui m’y ont amené.              

    Y’a des raisons sexuelles      
    Qui font saturé le cerveau  
    Et des raisons rationnelles  
    Qui m’ennuie les hormones  

    Des paysages imaginaires  
    Des rêves qui sont devenus des vrais souvenirs              
    Et des vrais souvenirs que j’ai oublié…                              

    Il existe en moi des vagues et des scènes de théâtre    
    Des ponts entre des rives,    
    Des rivières pas baignables                                                                                                            
    Des choix qui gravitent autour des satellites                                                             Qui grave le monde sur des disques blancs                                                                

    Y’a tout le temps la rencontre                                                                             Du métal et de la chaire                                                                                
    En dehors et à l’intérieur des corps                                                                                                
    Y’a des machines à tout faire,                                                                             A me faire inventer des poèmes                                                                           Me donner l’envie de fumer                                                                                                          
    Y’a l’ennui du dimanche                                                                                 Qui sent la pluie et Beethoven                                                                           Tombé comme un couperet                                                                                
    Au milieu de mon enfance.                                                                                

    Y’a un Planet Hollywood                                                                                
    Au milieu de rien et qui va nul part                                                                    
    Le désert américain ou je suis jamais allé                                                            
    Mais qu’on connaît tous.                                                                                  

    Il y a en moi des scènes rouges et noirs                                                              
    Qui bougent… en suivant le coeur                                                                    
    Des écarts de temps                                                                                  
    Qu’on compte à la seconde                                                                                                            
    Au goutte à goutte                                                                                  
    Comme le mouvement du sang                                                                               Qui fait toujours des rondes                                                                                                          
    Y’a des cycles et des refrains                                                                        
    Des grosses baleines et des petits nains                                                              
    Des gens qui dansent                                                                                
    Sans que je leur ai rien demandé                                                                    
    Et qui s’agitent                                                                              
    Alors que moi je peux pas bouger                                                                          

    C’est le manège de la morphine                                                                    
    Qui me ramène sans fin                                                                          
    Toutes ces visions morbides                                                                        
    Et m’éloigne de Morphée                                                                                                          
    C’est une absence de sommeil                                                                      
    Mais des milliers de visages                                                                          
    Qui se déforme sans raison                                                                          
    J’dors le jour la nuit je veille                                                                
    Sur des horloges sans réglages                                                                    
    Qui décale les saisons                                                                                                                          
    Il paraît que ce jour là                                                                      
    C’était le jour le plus long

    4 octobre 2010
    POÉSIE

  • Femino Psychose

    Y’a deux trucs dans la vie que j’aime pas, c’est commencer un texte, parce que tous mes textes commence toujours pareil, et quand mon copain me demande comment je veux faire l’amour. Parce que j’ai toujours envie de lui répondre la même chose, comme pour mes débuts de textes, et que ça me fait complexer de n’avoir absolument aucune imagination d’un point de vue sexuel, parce que ça fait coincée, ou bien la meuf qu’aime bien la routine alors que les hommes ont besoin d’être surpris sexuellement pour que leur désir pour La Femme que nous sommes soit entretenues.

    C’est comme le fait d’avoir à s’épiler, même à cinquante piges, parce qu’il faut savoir entretenir la flamme, qu’on se demande comment eux l’entretiennent, mais comme y’a proportionnellement beaucoup moins de magasines débiles Masculin que Féminin, les hommes se posent moins la question.

    Les femmes se posent des questions sur comment entretenir le désir de leur maris, ou de leurs mecs, puisqu’aujourd’hui on ne se marie plus, parce que des tonnes de magasines féminin débiles les incitent à se poser la question tout en leur proposant des solutions oscillant entre l’inepties fantasmatiques crétines et surannées et le franchement stupide dégoulinant du cliché femme moderne = femme libérée = femme sexy = femme active = femme entreprenante sexuellement.

    Je pense que si on éradiquait tous les magasines féminins débiles, les femmes se poseraient beaucoup moins de questions complètement bêtes, et assumerait finalement la part masculine qu’il y a en chacun de nous, qui est d’en avoir rien à foutre.

    Mais ça y’a des gens qui disent que c’est l’éducation, et qu’il faut éduquer différemment les petites filles et les petits garçons pour que chacun, dès l’enfance intègre son rôle au sein de son futur couple, auquel d’ailleurs il ne croira qu’à un très petit pourcentage puisqu’aujourd’hui on ne se marie plus. Et que plus personne ne croit en l’union de deux êtres éperdument amoureux pour l’éternité de leurs âmes.

    Moi je trouve ça formidable l’idée de trouver quelqu’un à un moment de sa vie et puis de plus changer. Je sais qu’y en a certain que ça tuerait sur place, mais moi je trouve ça dommage. Aussi ça dépend de ce qu’on choisit dans la vie, si c’est de trouver L’Amour, ou Le Sexe. On a tous une période où l’on recherche Le Sexe, entité formidable, sans foi, ni loi, ni foie qui fait ingurgiter beaucoup d’alcool et de drogue et pousse ses victimes à s’adonner de façon exagérée aux plaisirs multiples et variés de son corps et de celui de tous les autres. Parce qu’il faut goûter un peu à tout avant de savoir quelle est La Saveur de L’Homme. Il arrive que certains individus arrive à en décrocher, tandis que d’autres reste aveuglés par Sa Vision Sublime, Graal inaccessible, et reste toute leur vie esclave de cette Magnifique Illusion. Ça c’est du au fait que le sexe est intrinsèquement lié à l’amusement, que l’amusement c’est la jeunesse, ainsi en recherchant Le Sexe on croit faire durer sa jeunesse. Je dirais bilevezé, il n’y a rien de plus faux, car ce n’est pas la jeunesse qu’on fait durer mais la frustration. Enfin ça dépend des points de vues, mais le mien est que la frustration naît d’une de cette vaine quête, et que la frustration c’est complètement infantile. Un truc du type Freudien, parce que ce type n’a pas dit que des conneries. Donc foutre jeunesse, je dis puérilité.

    Enfin comme je disais avant cette gigantesque digression à multiples tiroirs, les femmes se posent des tas de questions très connes, mais ne se pose jamais La Question, qui serait : Mais pourquoi est-ce que je me pose autant de questions si totalement inutiles et qui ne viennent que polluer mon existence déjà harassante, de centaines de milliers de pensées à la contingence tellement parfaite que ça devrait rentrer dans les manuels de philosophie à l’entrée : Exemple de La Perfection selon Kant ?

    À cause des magasines féminins. Les magasines féminins sont la lie de ce que produit l’humanité bien pensante. Je me torche avec les magasines féminins.

    Je décide, aujourd’hui et maintenant, qu’à partir de cette seconde je répondrais toujours la même chose à la question : comment tu veux faire l’amour ? Et ce sera : Avec toi.

    4 octobre 2010
    PROSE

  • Les Enfants Part.1


    Les enfants construisent des empires
    Autour de leurs tout petits nombrils

    Et se dépoussière leur grand ego
    Quand maman dit «au bain !»
    Alors ils s’astiquent soigneusement
    Avec leurs petits doigts et du savon bio
    Et ressortent tout brillant des eaux.

    Ils étincellent dans le jour
    Et illuminent le soleil
    Avec leurs sourires
    Ils produisent de la lumière.

    Ils se promènent dans les rues
    Et ont les voient partout
    Parfois ils font peur
    Quand ils sont très forts
    Et puis ils grandissent
    Et apprennent à vivre ensemble
    Tout grands egos qu’ils soient
    Ils s’aiment quand même
    Ils se rencontrent à l’école
    Puis au lycée et à la fac
    Et ça c’est l’époque
    Ou ils font nawak.
    Ils brillent toujours
    Même s’ils ne s’astiquent plus
    Quand maman dit «au bain !»
    Il se lavent moins…
    Ils se lavent entre eux
    Ils se lavent en s’embrassant
    En étant amoureux
    Ils n’écoutent plus maman
    Même s’ils l’aiment beaucoup
    Maman elle elle se lave
    En oubliant beaucoup
    En souriant quand elle veut pas
    En rayant des vieux numéros
    En effaçant des hommes
    Ils sont libres les enfants
    Quand ils ont plein de temps
    Ils sont beaux à en faire peur…
    Quand ils s’aiment plus que les autres
    Quand ils n’aiment au fond qu’eux-mêmes
    Parfois on dit que c’est pas de leur faute
    Que c’est celle du système.
    Quand elles sont grandes les filles collent
    Des étoiles au bout de leur doigts
    Pour tirer les garçons
    Dans la toile de leurs draps
    Les garçons acceptent
    D’avoir l’air un peu hybride
    Les filles n’ont rien demandés
    Et puis en fait si…
    Mais on sait pas trop en vérité.
    Les enfants brillent dans les rues
    Munis de leur beauté
    Qui battit des murs autour d’eux
    Pour les protéger
    Des murailles qui partent du nombril
    Qui les enserrent amoureusement
    Et leur fait voir la vie autrement
    Les contours évoluent
    Autour de leurs corps
    Eux ils croient que le monde
    N’avait pas décidé de changer
    Alors qu’ils ne font apparaître
    Que ce que le temps avait prédit
    Quand je les regardent je vois un gros bébé
    Assis tout en haut de l’Empire State Building
    En train de rire à gorge ouverte
    Du monde qu’il croît faire naître.

    3 octobre 2010
    POÉSIE

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