Theodor J. Mayer

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  • Ep. 6

    Dans les souvenirs de ma jeunesse
    Il y a des goûts et des saveurs
    Celle de mon slip sale au point qu’il me colle aux fesses
    Celle de la culotte de Juliette quand je faisais battre son coeur

    Celle de l’adrénaline qui court dans mes veines
    Celle de l’amour qui bat dans mon sexe
    Celle de la rage qui s’échappe de ma bouche dans un cri
    Celle de ma passion qui me pousse chaque nuit

    Celle de mes chaussettes de lendemain de soirée
    Celle musquée de mon marcel à la fin de l’été
    Celle florale des tee-shirt de Flora
    Celle lascive des beaux bas de Lana

    Celle épique de mes après-ski
    Qui brûle les yeux et qui pique,
    Parfaite et totale contradiction
    À celle légère de la neige et des flocons

    Il y eu la plus tourbée,
    Forte et lancinante
    Du string d’Amélie quand elle se courbait
    La bouche rose et riante

    Il y eu celle surprenante et chevaline
    Des baisers au petit matin
    De ma douce et tendre Céline
    Qui n’avait de doux que le popotin

    Celle de ma première trace de pure
    Moelleuse et infinie
    Celle de ma première bombe de peinture
    Que je dédicace à Banksy

    Celle sublime de mon premier sashimi de thon
    Que je dégustais à Tokyo au Japon
    Celle irritante de mon premier renard à la Zubròwka
    Qui n’a jamais tué ma passion pour la vodka

    Celle de mon premier gâteau au chocolat de maman
    Qui a gravé ma mémoire pour mon éternité postume
    Celle effrayante de mon propre sang
    En même temps que celle du bitume

    Celle, lointaine des draps
    À l’époque où je découvrais Kiki
    Et puis celle ronde et chaude de mon pyjama
    À l’époque où je pissais encore au lit

    Celle unique de Zourzon mon petit ourson
    Tout imbibé de ma bave gentille
    Qui ne connu jamais le savon
    Mais la bave de plein d’autres filles

    Et puis celle… Des biscuits au sirop d’érable
    À 4 heures pour le goûté
    Quand je venais tous les jours chez toi joué au Scrabble
    Même si j’ai jamais aimé y jouer.
    Ils avaient cet arrière-goût de bien-être
    Qui domine tous le reste,
    De réconfort, de chaleur…
    Qui envahit encore mon coeur.
    Je la revois passer sa main sous sa jupe
    Quand il manquait du beurre,
    Et enduire ses biscuits parfaits
    De son plus tendre secret.

    J’aime ta grand-mère.

    22 décembre 2010
    J’aime ta Grand-Mère

  • Ep. 5

    Salade à Cap Pulco

    Midi heure du crime
    Le soleil avait raison des ombres
    Le Cap Ferret c’est sublime
    Surtout l’été chez mamie Cunégonde

    Sortie de discothèque
    Je m’étais échoué sur une plage
    On entendait au loin la tech’
    Le ventre vide avec une fille pas sage

    De retour chez Nicolas,
    Mon meilleur copain
    C’est elle qui préparait le repas
    Et allait nous acheter du pain

    Lui n’était toujours pas rentré
    Sans doute dans une forêt en train de dessaouler
    Et je l’avais pour moi tout seul
    Ses attentions sous son linceul

    Je suis rentré dans la cuisine
    Elle s’agitait sur un concombre
    Je regardais ses petites mimines
    Qui le dégorgeaient dans la pénombre

    Et mon coeur
    Comme une bombe
    Battait l’heure
    Où je succombe

    Derrière ses lunettes
    Je voyais des yeux appliqués
    Et sous ma braguette
    Les souvenirs de ma nuit passée.

    J’aime ta grand mère

    21 décembre 2010
    J’aime ta Grand-Mère

  • Les garçons/Les filles/L’amour

    J’en ai connu des types
    Qui se branlaient avec des vers
    Moi je leur ai roulé la bite
    Avec mon stylo vert

    J’en ai connu des types
    Qui s’faisaient rimer la courge
    Moi je leur ai cuit la bite
    Avec mon stylo rouge

    J’en ai connu des types
    Qui s’alexandrin la queue
    Moi je leur ai compté la bite
    Avec mon stylo bleu

    J’en ai connu des types
    Qui arrêtaient pas de s’y croire
    Moi je leur ai ficelé la bite
    Avec mon stylo noir

    ******************

    J’en ai connu des filles
    Qui jouaient au stylo quatre couleurs
    Elles marchaient sur des aiguilles
    Et elles crevaient tous les coeurs

    J’en ai regardé des filles
    Qui f’saient tourner les quatre saisons
    Autour de leurs bas résille
    Et les coeurs des garçons

    J’en ai tant vu des filles
    Qui maniaient les quatre éléments
    Qui s’agitaient dans leurs esprits
    Pour leur causer des tourments

    J’en ai tant vu des filles
    Qui bougeaient à quatre temps
    Pour pas se compter les rides
    Et les amants sans amour.

    ******************

    J’en ai connu des tas de gens
    Qu’on aurait voulu rendre heureux
    Mais au fond dans tout ça y’a
    Quand même trop souvent
    Des histoires ou on se dit pas
    Qu’on est amoureux.

    17 décembre 2010
    POÉSIE

  • La poésie n’est pas un sujet d’actualité.

    Julian Assange s’est fait relâché sous caution après avoir été arrêté à Londres pour «sexe par surprise» (au fait c’est quoi ?).
    Eric Cantona se transforme en guru économico-révolutionnaire et enjoint la population de retirer son argent des banques, flop retentissant.
    En Côte d’Ivoire, malgré toute une volonté démocratique nationale, un politicien dictatorial arrive encore à s’arroger le pouvoir, et laisser des trainées de morts partout ou l’opposition se rassemble.
    En France on a jamais consommé autant d’électricité, alors que bizarrement on hurle sur tous les toits qu’on est tous vachement conscient de l’importance de la question écologique.
    L’Irlande interdit arbitrairement à une femme d’avorter mettant en danger sa santé, comme ça, malgré tout ce qui a pu être fait pour le droit des femmes.
    La loi Loppsi 2 passe en toute impunité, et raye de la carte tous ces affreux vilains qui vivent dans des habitats sans loyer parce que très précaire, et élimine en même temps un nombre indécent d’individus qui par conséquent ne passeront pas l’hiver.
    Qui veut épouser mon fils tient évidemment la tête de l’audience en deuxième partie de soirée, car les scénarios à la mords-moi le cul c’est drôlement intéressant. Et puis au cas ou ça se serait pas assez, on a toujours Koh-Lanta pour s’en remettre une couche.
    Enfin globalement tout va très bien, le monde est merveilleux et terriblement passionnant, on s’enrichit chaque jour des mille et un cadeaux d’intelligence que nous offre la société.
    Si on veut pas crever dans l’angoisse, le remord, la culpabilité, la rage, la rancune, la colère et la haine, il serait grand temps de remettre au coeur de ce grand foutoir des trucs avec des choses vraies à l’intérieur.
    Dire peut-être qu’on est pas d’accord. Dire peut-être ce qu’on a vraiment dans la tête et dans le coeur (voir même dans le cul, sujet d’importance).
    Et vous aurez peut-être la sensation que Poneyland radote comme les vieux, mais y’a toujours autant de caca partout, et ça nous agace toujours autant. Alors on le dit, et on vous assène de ce qu’il y a de moins commercial et de moins d’actu, le truc soi-disant hyper inutile, qu’on ne lit que dans des bouquins méga reloud.
    POURTANT ici pas besoin d’avoir bac + 23 pour rentrer dans la lutte,
    «A l’école de la poésie on apprend pas, on se bat.»
    Ce serait pas d’actu ça ?!!

    16 décembre 2010
    Poney Prose

  • Poème Facebook

    Hier alors que je m’ennuyais sur Facebook,
    Comme tout le monde vient s’ennuyer sur Facebook,
    Un phénomène sans précédent s’est soudainement déclenché
    Quand je me suis dis que Facebook c’était quand même bien fait.
    Mon cerveau s’est dit : pourquoi pas importer le système et l’installer dans le cortex
    Lui qui s’ennuie tant depuis que j’ai réglé tous mes soucis avec mes Ex’s ?
    Ni une ni deux, voilà le système intégré.
    Depuis, je créer des réseaux sociaux entre mes membres
    Et mon cerveau entretien le profil de mes organes
    Hier mon alcoolisme a envoyé une demande d’amitié
    À mon foi sur notre internet
    Problème…
    C’est que mon foi accepte.
    Ma bouche s’est fait poker par mon paquet de cigarette
    Mes mains annoncent un nouvel événement : Ce soir c’est soirée branlette !!!!
    Le problème avec tout ça
    C’est que j’ai bien l’impression
    D’être toujours la dernière au courant
    De ce que mes organes font.
    Aujourd’hui c’est mon inconscient qui écrit sur son mur
    Qu’il n’en peut plus d’être traité comme un vide-ordure,
    Ma dépression se demande si elle devrait pas changer de vie
    A moins que ce ne soit mon orgueil qui l’y insite.
    Alors tout les deux ils ont créé un groupe secret,
    Dont je n’ai moi-même pas l’accès,
    Où ils ont invité toutes mes névroses
    À venir à cracher leurs doses
    De mauvais sucre brun
    À casser sur mon dos,
    Qui d’ailleurs en a lui-même assez
    De se faire martyriser.
    Il a créé une appli,
    Ça s’appelle «PloufPony»
    Le but c’est de jeter des poneys lestés
    Dans une mer sans fond,
    Pour voir c’est lequel qui va le plus couler.
    Bon…
    Je créer des réseaux sociaux entre mes membres,
    Qui s’accordent à dire que c’est pas évident de vivre ensemble.
    Quand mes yeux voient ce garçon que j’aime tant
    Ils disent à ma tête de dire à ma jambe de dire à mon pied
    de reculer,
    Parce mes pieds ne reçoivent aucun ordre de ma tête.
    Problème… C’est que ma jambe accepte.
    Et je regarde mes pieds se mettre à reculer…
    Alors maintenant je passe mon temps
    À observer ce qui s’envoie comme message
    Entre mes synapses
    Ce qui se passe dans la vie et sur les walls
    Du reste de mon corps.
    Mais le problème dans tout ça
    C’est que j’ai bien l’impression
    D’être toujours la dernière au courant
    De ce que mes organes font.

    14 décembre 2010
    POÉSIE

  • Poème d’amour pour Steve J.

    O Steve
    My Lord, my King
    You don’t know but
    When I see you i want you to…
    Ring ring ring !
    Ring my iPhone
    You’re so sweet so clever…
    No words can tell
    How much I love
    All of what you do,
    You got to know, it’s true
    That I wanna bite
    In your big Apple !
    Leave up the Silicone Valley
    And come with me in the valley
    We will run through the fields of grass
    And tell each others sweets words
    On our iPhone…
    And whisper few moans.
    Come into my App store
    You’ll see I have many skills !
    Let me impress your Retina display
    And play with just one of my finger
    On your multi-touch screen…
    We could do tactiles things
    On our IPad
    And I swear, I won’t tell your dad.
    I wanna be your iPod Touch
    With lots of your gigabits,
    Inside,
    I never have enough.
    Come on Shuffle my feelings
    You’ll never be Nano with me.
    I love the way you’re strong
    Just as Stainless Steel,
    With you I feel so real.
    Listen to the music of my heart
    On your iPod
    Do you ear that song for you ?
    My poem, my ode ?
    Ô Steve,
    Far from you
    I feel inside of me such a lack !
    I have only one question,
    Steve, do you wanna be My IMac ?

    13 décembre 2010
    POÉSIE

  • Poneyland est très en colère.

    Retour en grand fracas du meilleur Blog de tout l’internet introduit par un faramineux cri de rage et de colère. Les Poneys voyageant, occupés à mille élaborations artistiques préoccupantes, de par l’Europe, avait provisoirement abandonné le monde de l’internet afin de ressourcer leurs âmes dans le bain du live.
    Et puis ce matin, alors que le soleil brille sur Poneyland, il semble que toute la sphère virtuelle se soit soudainement, en notre absence évidemment, considérablement dégradée.
    Partout à chaque instant, à chaque déplacement sur la faramineuse toile fleurissent sous les pas élégants de nos tendres sabots de plus en plus d’infâmes choux-pas-fleurs publicitaires agressifs qui pourrissent un paysage encore en voix de construction (car comme chacun sait l’internet est un monde en perpétuel développement).
    Un cri de rage donc, afin d’exprimer de la façon la plus rudimentaire et naturelle, un ras-la-citerne complet. Pas un clip ni un article qui ne soit pas pollué par une intrusion vulgaire et stupide d’un spot publicitaire, de l’assurance au téléphone, du site de rencontre au dernier manteau à la mode, l’espace web fourmille de mille puanteurs, comme un trottoir jonché de canines merdes. On ne gambade plus sur internet, on marche le oeils (non ce n’est pas une faute) rivés au sol afin de pas se vautré en dérapant sur une de ses déjections visqueuses de « fashionnisme » et de « must-have », de consumérisme compulsif à peine voilé de transparence.
    Ainsi les Poneys se désolent de voir de jour en jour le monde tourner un peu plus autour du superflu et de l’éphémère. Parce que demain, il faudra encore changer de manteau pour être sûr d’être toujours à la pointe de la mode, parce que demain il faudra encore changer de copine pour être sûr de ne pas avoir l’air trop ringard/routinier/vieux-jeux/has-been.
    Il n’y a rien d’immuable dans le Poney, qui comme toutes les créatures de Dame Nature change, mais ces valeurs nous n’en voulons pas.
    Alors nous crions, sans fin, encore et encore, et nous continuerons tant que La Vie animera nos corps, de chanter La Gloire des belles choses qui ne s’achètent pas. Et nous ferons pour encore longtemps, de la Poésie, bien gratuites, et humaine au possible, afin de conserver quelques ilots salvateurs ou l’esprit de tout un chacun pourra venir puiser douceur et réconfort de l’âme.
    Et tant pis si personne ne nous lit, les meilleures choses sont le plus souvent secrètes.
    Cependant ce constat ne met que plus à jour certains de nos écrits (Exemple : Vente. Action. Marchande.)
    Nos crinières vibrent encore de l’écho de nos cris, en espérant qu’ils ne souilleront pas nos jardins de poèmes. Venez cultiver un peu de votre jardin. Et laissez-vous aller à un peu de lecture.

    8 décembre 2010
    Poney Prose

  • Poneyland en colère.

    Une très brève pour lancer un cri de rage contre ces fichues publicités, qui nous pourrissent l’existence.
    Ce matin, à ma surprise, ET à ma joie, MSN m’envoie une newsletter contenant un lien vers un article traitant de l’érection féminine, sujet obscur et tabou. Je m’empresse de cliquer sur ce lien secret, espérant découvrir les mécanismes cachés et voluptueux du beau sexe.
    Et ben que neni !! Une affreuse publicité Sam(bip) vient royalement s’installer pile par dessus l’article que je n’ai même pas le temps d’apercevoir. Et comme ils sont bien malins chez (bip)sung, et bien maintenant ils ne t’offrent même plus le choix de pouvoir fermer la fenêtre publicitaire.
    Du coup le Poney curieux se retrouve totalement frustré dans son élan d’apprendre par des connards qui vendent de la merde qui marche plus au bout de trois ans. (Car comme nous le savons tous, seul HighMightyMac arrive à vendre des trucs qui tiennent quatre hivers).
    Voilà la nouvelle étape du marketing, nous empêcher de nous cultiver pour mieux nous inculquer la pulsion de consommation.
    Merci Sam…g, grâce à vous j’aurais appris à ne faire confiance qu’aux livres. Parce que dans les livres, y’a pas de pub.

    7 décembre 2010
    PROSE

  • Il neige sur WordPress.

    L’hiver, Noël.
    La mélancolie,
    les jours toujours
    Plus court.
    Et mon coeur
    Loin de sa maison
    S’émeut et se perd
    Dans le gris-bleu
    D’un ciel amer.
    Bitte, bitter
    Trying to bite…
    The air.
    La neige partout
    Jusque au pied
    De mon blog
    Recouvre
    les mots
    Dans ma gorge.
    Ich liebe someone
    You are eine wurst
    Ich denke nicht
    Ich miss dub.
    Everything at the same time
    Turn around in my head
    C’est quand qu’on arrive ?
    C’est encore loin ?
    Tais-toi gamin.
    Snow flaks
    Flocon.
    Melt.
    Et fond.
    Une flaque
    Of ice.
    Swip !
    I die.
    Over.

    3 décembre 2010
    POÉSIE

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