Le 21 décembre, il devait y avoir la fin du monde, mais finalement la vie a continué.
Nous étions à deux doigts d’y échapper. Mais comme chaque année nous avons eu la chance de devoir fêter Noël, encore.
Alors comme chaque année nous avons essayé de faire croire des choses absurdes aux enfants, pour aveugler notre consumérisme.
Qu’un type louche viendrait leur offrir des cadeaux sans raison.
Et puis nous avons dépensé de l’argent pour des excès de nourriture.
On a fait semblant de faire la fête sous des masques.
Mais le lendemain on se sent toujours aussi mal.
Dans le carcan de notre réalité stupide.
La comédie des bonnes familles.
Surtout quand tu penses que personne ne t’as offert ce que tu voulais vraiment. Simplement.
Enfin, y’avait pas de quoi crever dans le fond.
Alors tu as remis de la musique à tourner dans ton lecteur, et tu as regardé la pluie battre le carreau, un halo de buée sous la narine droite.
Et tu t’en ai remis à l’espace, aux étoiles, aux lumières fragiles, en ne pensant surtout pas à l’année prochaine.