Theodor J. Mayer

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  • Gravitationnelle

    Vivre la vie en dent de cil, en équilibre sur la scie du rasoir
    Au gré du fil à couper le beurre entre avoir peur et avoir mal

    La tisane cicatrisante plutôt qu’avoir la science infuse,
    Je sais pas grand chose de la grande vie, juste qu’à la fin ça use.

    Je suis fraîche comme un gardon, un bout de charbon, de la craie bleue
    Je sens pas encore l’eau de cologne, et pourtant je me sens vieux.

    Comme un jambon séché qu’a rien demandé, un saucisson de tête de con,
    La poussière en haut de l’armoire, et les angoisses de dortoirs.

    Vieux comme un vieux rouble, un livre en grecque pas moderne,
    Je me sens vieux comme de la soupe, les pigments noirs des cernes.

    J’ai pas inventé l’eau chaude, j’aurais pu avec le temps,
    Avec le froid de tes regards gris, la douleur de tes mouvements.

    Ça sent le fromage de tête dans les carnets de mes brouillons,
    La recette moins quelques lettres pour apprendre à être moins con.

    Je ne connais
    Pas beaucoup de trucs de vrais.
    Et plus je vieillis
    Et moins je sais
    Ce que c’est que la vie.
    La confiance dans le fond du pantalon
    Et la confiance dans les talons
    Pas compensés
    Décomposé
    La vérité c’est relatif
    Un peu comme la gravitation
    Et l’énergie que je dégage
    N’est peut-être qu’une illusion
    Albert est muet à mes questions
    Albert est muet à mes questions
    Albert ne m’a rien dit
    De l’orbite que je suis.

    12 mars 2015
    POÉSIE

  • Je ne me pose pas que des questions inutiles

    http://www.youtube.com/watch?v=VqHSbMR_udo

    Si Bruce Lee se prend pour de l’eau, on peut se demander si :

    – Peut-on porter Bruce Lee à ébullition ?

    – Bruce Lee peut-il être filtré ?

    – Bruce Lee est-il potable ? Comment pourrait-on le déterminer ?

    – Bruce Lee contient-il de l’azote ?

    – Bruce Lee laisse-t-il des dépôts calcaires ?

    – Porté à une température inférieure à 0° Bruce Lee gèle-t-il ?

    – Peut-on arroser des plantes avec Bruce Lee ?

    – Bruce Lee est-il recyclable ?

    – Est-il possible d’ajouter du dioxyde de carbone à Bruce Lee ?

    – Bruce Lee a-t-il un pH neutre ?

    – A l’état de stagnation, Bruce Lee pu-t-il ?

    – Bruce Lee provoque-t-il des infiltrations ?

    – Dans les égouts Bruce Lee est-il profondément toxique ?

    – Bruce Lee peut-il se transformer en théière ?

    – Bruce Lee peut-il cuire en 9 minutes 500 grammes de « radiatori » ?

    – Bruce Lee peut-il faire avancer un train ?

    – Peut-on se vaporiser Bruce Lee au visage en cas de canicule ?

    – Peut-on se laver avec Bruce Lee ?

    – Bruce Lee peut-il être aromatisé ?

    – Peut-on irriguer un champ de betterave avec Bruce Lee ?

    – Bruce Lee est-il plus consommé après avoir mangé de la viande de grison ou du jambon de Bayonne ?

    – Au contact de Ricard, Bruce Lee devient-il jaune ?

    – Si Bruce Lee tombe dans un champ de menthe devient-il une menthe à l’eau ?

    – Si Bruce Lee entre en contact avec un cachet d’aspirine UPSA devient-il effervescent ?

    – Sommes-nous tous composés de 60% de Bruce Lee ?

    – Partons du principe que dix litres de Bruce Lee tombe sur un tee-shirt, Bruce Lee serait-il mon tee-shirt ?

    – S’il venait de la ville de Contrex, Bruce Lee serait-il le réflexe minceur ? Un indice viendrait-il du fait que Bruce Lee ne se mélange jamais à l’huile ?

    – Bruce Lee passe-t-il au travers de la roche volcanique ?

    – Quand Bruce Lee s’endort un être s’éveille-t-il ?

    – Quand Bruce Lee est en dépression tombe-t-il en goutte ?

    – Bruce Lee représente-t-il 70,7% de la surface du globe ?

    – Porté à évaporation, Bruce Lee formerait quel type de nuages ? Et au quel cas, s’il entrait en contact avec une colonne d’air froid provoquerait-il un orage ?

    – Bruce Lee est-il la maison des poissons ?

    – Grâce à un extracteur d’humidité est-il possible de recueillir Bruce Lee ?

    – Pourquoi Bruce Lee ne se trouve-t-il jamais dans le désert ?

    – Vue de l’espace Bruce Lee est-il bleu ?

    – Peut-on remonter aux sources de Bruce Lee ?

    – Il y a 4,6 milliards d’années Bruce Lee existait-il sous forme de particule dans l’univers ?

    – Y’a-t-il des traces de Bruce Lee sur Mars ?

    – BRUCE LEE EST-IL À L’ORIGINE DE LA VIE SUR TERRE ?

    brucelee960

    5 mars 2015
    PROSE

  • Tout le monde veut devenir #Jésus

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    La magie de l’internet mondial, c’est la connaissance, la science, l’art, la création, l’échange, le partage, ta bite en photo, des « autoportraits« , Twitter, Nyan, The Useless Web… etc… Et des milliers de raisons de se prendre pour ce que l’on est pas.  Et d’y croire avec cette ferveur adolescente qui ne nous quitte plus.

    • A la décharge de tous les gens qui pourraient se sentir visés de près ou de loin par cette liste interminable de clichés, tout n’est pas de vot’ faute les gars, le monde c’est vraiment d’la merde.

    Alors y’a ceux qui se prennent pour #Jésus (Syndrome 1). Très actifs ils n’ont aucune peur d’aller au devant du mur de béton armé sur lequel ils vont à 99,9% du temps se briser la tête. Muni d’outils internet communs ils espèrent dans le fond de leur coeur battant que des millions de gens se décident à les suivre subitement, et accueillent leurs paroles comme la source même de la vie. Un peu comme les journalistes de Vice, mais qui eux se persuadent d’être tous des ∴Messies Maudits∴ genre Satan Destructeur d’Hipsters.
    Tous ceux qui ne bossent pas chez Vice sont intimement persuadé d’être soit totalement incompris vu qu’ils n’accèdent jamais au millions de followers, soit de ne pas avoir trouvé le bon média.
    Ils inondent Twitter d’abord, puis des blogs collaboratifs et autres plateformes culturelles, de sentences, de blagues ironico-cassantes, de grandes vérités générales modernes et attendent le million de retweets. Ils pensent en édictant leurs dogmes, éclairer nos existences de la lumière crue de la Vérité. Et ainsi se rendre indispensable à notre compréhension du flux continu de la vie. Sauf que la vie n’est pas une TimeLine, c’est disons un peu plus « compliqué ».
    Ils ont toujours tout compris à tout et connaissent tout avec toujours 5 ans d’avance. Ils taggent des #old à longueur de journée pour mieux revendiquer leur connaissances prophétiques du what’s next ?
    En bon Messie, leur jouissance la plus coupable est d’atteindre le TT (Trending Topics), dirigeant de derrière leur écran la parole mondiale. Ce qu’ils ne comprennent pas c’est que le principe même de la mode étant d’être passagère, ils se trompent fondamentalement de buts. Ils sont donc dans une grande confusion, aussi du à notre époque qui fait que les tops-models sont parmi les personnes les mieux payés de la galaxie.
    Quand ils ne veulent pas être DA (autrement dit chier des idées sur la gueule des autres en leur faisant croire que c’est du pain béni), ils sont « chroniqueurs » et « journaliste », pour épancher leur immense sensibilité et leur amour infini pour l’humanité (à condition d’être celui qui dit si oui ou non on a le droit de porter des mules ou des ras-du-cou).
    Souvent ils meurent dans les regrets brûlants de n’avoir pas pu illuminer le monde de leur incroyable talent et de leur gigantesque savoir. Paix à leurs âmes. Les graphistes aussi vont au Paradis.

    Et puis il y a ceux qui se prennent pour #SuperMan (Syndrome 2). Muni d’une vie banale et peu attrayante, on croirait qu’ils vivent dans un film américain un peu indé, un peu sombre, un peu intéressant. Genre je cache quelque chose.
    Et oui ces gens à l’allure si terriblement banale sont en fait dans le fond des êtres exceptionnels, muni de pouvoir exceptionnels, et se révèle être secrètement au coeur de l’internet mondial des individus hors du commun. Derrière ces lunettes de soleil très chères mais genre destroy, se cache Cyclope. OMG. On ne sait pas exactement d’où viennent leur super-pouvoir/super-talent (leur imagination) et restent profondément évasif à ce sujet. Car tout ceci est secret. Pourquoi ? Aucune idée.
    On les croise dans des accoutrements soit excessivement normaux, soit excessivement déglingues. Ils vivent dans des attitudes éternellement très détaché, regards tournés vers l’infini de l’horizon dans cette posture volontairement démonstratrice du poids incroyable du secret qui pèse sur leurs épaules. Internet leur offre le moyen très peu subtil de mener cette double vie, et soudain, ils ont 5000 followers. Pourquoi ? Aucune idée.
    Mais ils cultivent avec un plaisir presque malsain leur double identité, narguant d’un oeil moqueur la pauvre plèbe sans pour autant se dévoiler. Car ils aiment se sentir entourés et menacés par la médiocrité ambiante afin de consolider leur giga-ego de SM.
    Qu’y’a-t-il de plus jouissif que de regarder une horde de jeunes puceaux sauvages s’arracher les lambeaux de ses créations internets/virtuelles/visuelles(/poubelles/chamelles/bordel) ? Une horde encore plus grande de puceaux sauvages en train de s’arracher les restes iconique de son propre ego. Thanks God, ils prennent leur rôle très à coeur et sacrifie de bonne grâce leur double identitaire aux puceaux/pucelles affamées d’idoles ombrageuses.
    Les plus stupides vont vivre leur fantasme à la télévision (Secret Story) et en faisant tomber leur masque nous ouvre la porte sur leur monstrueuse vacuité. Mais ne soyons pas inquiets ils ne flancheront jamais, ils finiront peut-être par sauver le monde. Ou à mourir avec leur secret. Paix à leurs âmes. Les business man vont peut-être au Paradis.

    Et enfin, il y a ceux, les plus beaux, qui se prennent pour #Néo (Syndrome3). Muni d’une vie encore plus banale, voir même chiante (genre film américain très indé, très sombre, très peu intéressant), ils ont l’intime conviction que quelque chose ne va pas. A la fois frileux, mou-du-gland, idiots et butés, ils s’imaginent que le monde n’a pas encore pris conscience de leur véritable nature.
    Oui parce que c’est vraiment très fatiguant de devenir quelqu’un d’exceptionnel, ils attendent que la Terre entière viennent les soulevé au-dessus de la masse et LES RÉVÈLENT À EUX-MÊMES. Souvent au cours d’une émission télé-crochet débilisante. Genre : Mais tu es Néo !!!!!!?! La super-star du futur ??!!!! Sauve-nous grâce à ton incroyable talent !! Tu es le seul à le pouvoir !!! Et ainsi la main de Morpheus le Grand Révélateur (incarnée généralement par celle d’un mauvais producteur de major) s’abat sur eux comme les foudres du destin pour les sortir de leur marasme dépressif qui les rend si cools et dépraves.
    Ils usent de l’internet comme d’un « Miroir mon beau miroir dis-moi qui est la plus belle du Royaume ? » que le monde viendrait mettre sous leurs yeux et répondrait à plein poumons : MAIS TOI !!!!!!!
    On les rencontre souvent agités par l’angoisse que la société ne les reconnaisse pas à temps, généralement très peu conscient des attentes monstrueuses qu’ils ont à l’égard du monde, et des si petites qu’ils ont à leur propre égard. C’est pour cela que dès leur plus jeune âge ils inondent la toile de leurs… choses psychotiques qu’ils qualifient d’Art en attendant le re-post viral qui tendra leur slip.
    On les retrouve sur Vine, TumblR surtout, et dans toutes les formes de blogs minimalistes-rétro-futuriste. Ils y collectionnent des centaines d’images qui n’ont aucun sens mais sont des sortes de mood-boards géant qu’ils croient réaliser grâce à leur intuition artistique foudroyante.  Ils pensent pouvoir percer avec presque RIEN, vu la tournure que prend la culture actuelle (à leur décharge), et sont donc obsédés par le besoin viscéral d’avoir eu la bonne idée qui, un jour forcément, fera d’eux le Mozart-RockStar-(Nanard-Boulard) du futur du 21ème siècle et gravera les Internets de cette marque indélébile.
    On trouve de nombreux artistes-adolescents-pré-pubères-erotomane atteint par ce dernier syndrome. Paix à leurs âmes. Les grosses connasses et les gros connards n’ont aucune envie d’aller au Paradis.

    Quoi qu’il en soit, mes cheveux seront toujours couleur narcissisme. — Cirrostratus (@homoioteleutos) 24 Août 2014

    Hallelujah !

    Capture d’écran 2014-12-03 à 01.49.46Cette femme est pleine d’humour

    11 décembre 2014
    PROSE

  • SILENCE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je me demandais si le meilleur moyen d’exprimer la colère, la haine, la rage,
    l’incompréhension gigantesque du monde, et la moiteur de cet été,
    les déceptions constantes et les espoirs éternels,
    n’était pas simplement un grand silence. Une page vide.
    Et c’est devenue une pure évidence.
    Une page BLEUE.

    4 août 2014
    POÉSIE

  • Mon unique plaisir

    Barry McGee - Untitled - 1998/2002

    On apprend à devenir adulte
    En posant correctement des virgules
    Au milieu des milliers de mots
    Que l’on utilise.
    J’apprends à être patiente
    En mettant des points d’interrogation à la fin de mes questions.
    « J’m’en bats les yeucous..! » disais-je étant jeune.

    Aujourd’hui j’attends
    Les rails qui relieraient les points de repères.
    Mais je ne vois que les wagons chargés
    Des gens qu’on un passif.
    Moi, j’ai pas de passé,
    Pas de futur,
    Je possède juste une page blanche comme le présent.
    Mon intérêt ne va pas dans le sens de celui d’autrui
    Parce que mon intérêt est aussi vaste que l’infini.
    Il n’est pas grand, il est simple.

    Je fais du vélo le long des quais,
    Comme un monstre au paradis,
    Je regarde passer au ralenti
    Des mecs plastiques,
    Des filles sans plis.
    Et toute ma stupeur pour leur soft skin et leurs parfums si délicat.
    Non mais t’as vu ta gueule d’extra-terrestre ?
    Je ne leur réponds pas.

    Un cri du coeur, attaché à la dynamo
    Tourne en boucle autour de mon vélo.

    Au milieu de ce paysage
    Je me sens seul
    Comme un petit pois dans une boite de nuit.
    Je me sens moche
    Comme un balai à chiotte à un défilé de mode.
    Je me sens inutile
    Comme un couteau sans lame auquel il manque le manche
    Je me sens vide
    Comme une particule virtuelle et stérile

    Mais quand je ferme les yeux
    Je vois l’espace réel et imaginaire
    Cacher au fond des corps
    Cacher au fond des formes
    Je nous vois nu
    Je nous vois comme des châteaux
    Fragiles et plein du fiel
    Filant de nos egos.
    Du mien. Du tien, du sien, de tout.
    Je vois des châteaux fragiles,
    Bâtis de paradoxes
    Je vois du ciment de slip
    Des pierres de ptites culottes
    Je vois comme tout est simple
    Quand on s’aime soi-même
    Je vois tant de bonheur
    Que j’en ai des hauts-le-coeur.

    Je ne sais pas si ces châteaux sont lourds,
    S’ils brisent le dos,
    Je ne sais pas s’ils sont un refuge
    Ou un fardeau.

    L’ESCLAVAGE C’EST LA LIBERTÉ

    Je fais du vélo le long des quais,
    Avec mon corps en coquille vide,
    Plein du magma de mes émotions
    Ecartelé d’un monde à l’autre.
    Je regarde passer au ralenti des mecs plastiques, des filles sans plis
    Je regarde 20.000 milliards de secondes en suspens dans l’atmosphère
    Qui attendent de se poser entre moi et le Terre

    Je traverse la vie comme un trou noir
    Sans passé, sans avenir,
    Dans un présent tellement long
    Que je n’arrive pas à vieillir.

    JE NE POSSÈDE RIEN
    JUSTE LE CHOIX DE POSER DES VIRGULES CORRECTEMENT OU PAS
    ET MON UNIQUE PLAISIR C’EST DE SAVOIR
    QUE JE PEUX TOUT PERDRE EN UNE FRACTION DE SECONDE
    J’AURAIS TOUJOURS MA PUTAIN D’ÂME

    16 juin 2014
    POÉSIE

  • THERAPIE

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    If it helps you fall in love

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    (NO COPY/PASTE WAS USED FOR THIS POST – THANKS LCD SS)

    29 Mai 2014
    PROSE

  • Un Bloc de Marbre

    david_custom

    Je traverse la vie comme si c’était un bloc de marbre, avec difficulté.
    Avec colère, avec amour, avec peur.
    Mais il y a trop de distance entre mon absolu et la réalité pour que j’arrive à les faire se rencontrer.
    Et je ne sais pas d’où vient la peur.
    La peur n’est pas une solution, c’est une réponse. La première qui te passe par la tête quand tu ne sais pas quoi dire à la prof de math.
    La prof de math n’est pas très belle, par contre elle est très froide, et quand je regarde ses longs doigts blancs qui se confondent avec la craie, j’ai peur.
    Sa bouche sans lèvre s’ouvre sur une question, à laquelle je n’ai pas de solution.
    Je n’ai qu’une réponse. La première qui me passe par la tête.
    Elle écrit le résultat comme elle écrirait mon jugement. Le mien était faux, pas juste, pas bon.
    Elle ne comprend pas que j’envisage cette équation comme une loi, relative à un contexte. Elle me dit que je n’ai pas de circonstances atténuantes.
    Je n’avais pas le droit d’avoir peur, je n’avais pas le droit de fumer dans les toilettes, je n’avais pas le droit d’être insolente, et surtout je n’avais pas le droit de me tromper. Le dossier est clôt.
    Je ferme les yeux sur les chiffres qui défilent, retrouver l’obscurité profonde de mon manque de confiance. Confortable.
    Loin des déchirures et des coups de marteau, juste à la jointure des deux pôles.
    Il y a un son sourd qui frappe, le battement métallique du sang, ma vision floue et confuse sur les dessins de mon ignorance.
    Je ferme les yeux sur l’air moisie, les néons blancs. Le bois traumatisé et mon criterium invalide.

    Je retrouve les lignes rouges, les volumes dorées. Les fumées blanches et les ciels bleus. Les ombres fragiles du soleil de décembre, un peu claires, un peu légères. Comme la lumière à plat de l’Arctique qui rase l’horizon.
    J’ai rangé les pierres et les blocs de marbre abandonnés, vestiges de l’amour. J’en ai fais des statues qui hurlent la splendeur de la verité avec des yeux bleus, verts et noirs. Et je n’ai eu qu’a jeter leurs apparats.
    Je n’ai gardé que l’amour muet de l’univers qui un jour par hasard m’a donné la vie.
    Il y a des galaxies, des ondes cosmiques, des astres errants et de l’énergie pure. Je n’ai plus peur des trous noirs, je n’ai plus peur du vide, le Niagara peut couler et l’Himalaya grandir.
    Je suis seule au fond d’un vase vide avec des parois circulaires, des centaines de milliards de spirales et un tunnel de lumière. Un tunnel de lumière.

    9 Mai 2014
    PROSE

  • SELFIE#1 : L’Art Nombriliste

    selfie#2

    Ceci est une photo.
    ↳ De moi.
    ↳ En train de me regarder.
    ↳ En train de me regarder prendre une photo.
    ↳ Une photo de moi.
    ↳ Ceci est donc une photo.
    ↳ De moi.
    ↳ En train de me regarder.
    ↳ En train de me regarder prendre une photo.
    ↳ Une photo de moi.
    ↳ ETC﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏
    ❀❀❀ Bienvenu dans la boucle de mon ego ❀❀❀

    Est-ce que c’est :
    un autoportrait ? 〈〈〈  Ou de la grosse branlette ?
    Est-ce que je fais ça :
    pour faire semblant de prendre du recul ?
    〈〈〈  Ou pour regarder ma propre vie s’étaler sur internet ?
    Je n’ai pas peur de faire ce genre de photo, j’ai peur que ça finisse par me rendre zozo.
    Est-ce que je préfère les gens qui montrent leurs culs ou les gens qui étalent leurs souffrances ?
    Est-ce du narcissisme ou un acte sans conséquence ?
    Les fausses pudeurs.
    La masturbation.
    Se faire gonfler les parties.
    Confessions INTIMES.
    Savoir que les autres savent.
    Savoir que les autres savent que tu sais qu’ils savent.
    Des boucles ⇢⇢⇢ Des rubans de Möbius ⇢⇢⇢ ∞
    Juxtaposition primaire d’éléments qui forment, en fait, un puzzle évident.
    Les désirs, les fantasmes, à peine cachés, les névroses, les histoires de nos vie.
    Je ne suis pas vieux jeu, je ne suis pas contre.
    Par contre je suis triste, et un peu perdue.
    Il y a les heures où je te dirais que c’est le pire concentré de merde de toute la terre.
    Il y a les heures où j’aime plus que tout m’exhiber derrière mon appareil.
    Il y a les heures ou je me dis que l’Art est mort, et que ce n’est pas une preuve supplémentaire de sa dévastation, mais de son renouvellement nécessaire ❤

    http://www.esquire.com/blogs/culture/selfies-arent-art

    http://www.vice.com/fr/read/prendre-des-photos-de-tout-et-n-importe-quoi-nique-notre-mmoire/?utm_source=vicefb

    http://www.nytimes.com/2013/10/20/sunday-review/my-selfie-myself.html?_r=0

    3 février 2014
    IMAGES

  • PLastic // Hélicoptère

     

    Parti de loin, parti de rien, on a juste quelques souvenirs (toujours les mêmes) à raconter pour se construire une légende éphémère et le contre-coup du vide du passé qui la détruit aussitôt. Un cercle fermé. Comme une vague qui jaillit et qui se brise contre elle-même. Quand on est une vague on voit par à-coup la plage et tous les gens dessus, debout, qui jugent, qui aiment, qui évaluent, qui comptent, qui rient, qui jaugent, qui ont peur. Quand on entend leurs paroles elles tournent autour des oreilles comme les hélices d’un hélicoptère, prêtes à trancher. Un boomerang qui va et qui revient de propos malsains, de récits héroïques, d’histoires d’amour troublantes, de beauté sans fard, de jugements aveugles.

    On sait comment ça sonne un jugement aveugle, comme une alarme à incendie. Pourtant on se démène comme une vague, à prouver qu’on est là, qu’on y a pensé, qu’on veut bien donner. Mais personne ne bouge, y’a personne pour se baigner. On pourrait passer l’éternité ainsi, à vouloir mais à rencontrer des murs, des façades de refus, de froideur, de mépris. Du mépris, comme s’il en pleuvait dans les yeux des gens qui pleurent avec leur ego. Se briser les uns contre les autres.

    Bien avant on se demandait : c’est quoi la mer ? C’est quoi l’océan ? On vivait sur terre avec nos pieds, il n’y avait rien de plus clair que les pas qui résonnent jusque dans les tympans, qui donnent des distances, la longueur de la jambe, l’équilibre dans la voute. Y’a que Jésus qui marche sur l’eau, qui sait que ça résonne pas quand on traverse la Mer Rouge à pied. Il y a les ondes qui descendent jusque dans le fond de l’océan et ces pas sourds qui ne disent rien, pas de distance, pas de longueur, pas d’équilibre.

    Quand tu es une vague, tu sais que la vibration est interne, et qu’il ne faut surtout pas attendre Jésus. Mais tu n’es pas seul, tu es face à la plage, aux paroles qui tournent comme les hélices d’hélicoptère dans le creux des oreilles, aux jugements aveugles et au mépris. Tu as le chant des baleines, les violons de la mer, ta propre limite que personne ne connait.

    Sur la plage, il y a des gens seuls mais qui se donnent la main juste pour ne pas se perdre, ils ont leur mépris et leurs jugements aveugles, les récits héroïques, les alarmes, des beautés sans fard, des paroles humaines. Des nombrils comme des soleils pour se donner chaud l’hiver, et briller l’été. Le confort d’avoir des beaux doutes sur qui baiser, sur le luxe du choix de son existence. La gloire n’attend pas.

    Est-ce que tu comptes encore ? Est-ce que tu as quitté le monde des hommes ? Quand tu es une vague tu n’es pas seul, tu es face à la plage. Tu n’attends plus, tu es devenu éternel, et toute les 20 secondes tu es la plus belle chose qui arrive au monde, la caresse pure.

    Adorno : « Sans doute les œuvres d’art importantes sont-elles, de façon générale, celles qui s’assignent un but extrême, qui se brisent en voulant l’atteindre, et dont les lignes de fracture demeurent comme le chiffre de la vérité suprême qu’elles n’ont pu nommer.« 

    21 janvier 2014
    POÉSIE

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