Une solitude acharnée
Un fondement solitaire
Une voix unilatérale
Un ciel de pierre
Pour tourner en rond
Tout autour de la terre
Sans jamais percevoir
L’infini l’univers
Une croute céleste
Pour temporiser avec Dieu
Placer de la distance
Aménager des non-lieux
Agiter ma colère
Pour embrumer mes cieux
Un nuage de poussière
Vaporeux sur mes yeux
Une voix unilatérale
Pour ne pas penser à demain
Pour être maintenant
Souffrir sans dessein
Fermer pour tourner
Pour tourner sur soi
Tourner pour fermer
La lumière sur moi
Un jour le ciel
Sera assez constellé
De télescopes
Pour que tous leurs miroirs
Referment les portes
Entre l’espace et moi
Entre moi et l’univers
Que je puisse tourner en rond
Tout autour de la terre
Une solitude acharnée
Un fondement solitaire
Une voix unilatérale
Un ciel de pierre
Je ne pense à personne
Quand je m’enferme en moi-même
Je ne pense pas au revers de la balle
Ni aux alarmes humaines
Une muraille de Chine personnel
Longue comme l’équateur
Étirer un mirage flatteur
Pour se croire éternel
Je reste sur ma voix unilatérale
Mon autoroute du bonheur
Chaque soir je fais du 500 km/h
Dans un métro de cristal
Je n’aime pas ça
Mais j’irais me briser une fois
Je pense au bruit que ça fera
(Illustration Maria Hassabi – Staging Solo2)