Une quête acharnée
Une matière primitive
Une énergie éthérée
La certitude de partir
Je cherche des limites
Des champs à ouvrir
Des soleils à manger
La possibilité de souffrir
Une garde à baisser
Des genoux pour la terre
Un esprit à laisser
Égaler l’Univers
En réalité mon corps
Est plus grand que mon corps
En réalité mon corps
Est plus grand que la terre
En réalité la frontière
Elle est entre la surface de ma peau et l’air
Elle se tapit
Dans cette zone invisible
Une quête acharnée
Pour détruire les frontières
Pour mettre à genoux
Toute la matière
Y’a-t-il seulement
Tant de différence
Entre un acarien et moi ?
Peut-être qu’il n’y en a pas
Ce qui coule dans mes veines
C’est du verre du métal
C’est aussi ridicule
Que de la poussière d’étoile
Est-ce que tu vois la chaleur
Qui brille dans mon dos ?
Est-ce que tu vois les ailes
Qui pousse sous ma peau ?
Il faut avoir des objectifs
Je ne surf pas sur la mer
Je surf des éruptions solaires
Sur du courant alternatif
Ne ris pas pense à ton désir de voler
Pense au poids de ton corps
À tous ces instants
Ou tu cherches à t’en libérer
Pense à ta quête acharnée
Pense à l’amour de ta vie
Pense à ta nature
Pense à t’accomplir
Déchirer le temps en deux
Faire ployer la terre
Sous la grandeur infinie
De l’univers dans tes yeux
Je ne brûle pas pour oublier
Je brûle pour graver
Dans chacune de mes molécules
Mon besoin de vibrer
J’ai l’âge que je veux
J’ai le sexe que j’invente
J’ai la certitude
Que je suis vivante
Et mon unique intérêt c’est de faire exister
Des choses impossibles