J’ai cinq ans..!
Et encore tellement d’années à vivre
Des années de joie naïve et de bonheur
Qui se presse jusqu’au bord de mes lèvres
Je suis un enfant
J’ai cinq ans…
Et des souvenirs commes si j’en avais mille
Je suis un elephant
En équilibre sur un fil
Je suis le tendre monstre
Qui fait pleurer toutes les vieilles dames
“Comme elle serait mignonne…
Si elle n’était pas aussi sale !”
On me dit que c’est le manque de structures
Qui me fait me prendre pour un elephant
Que si je continues comme ça je fonce droit au mur
Que je dormirais sous les ponts avant d’avoir 12 ans
Mais moi je veux pas dormir sous un pont…
Alors pour ça je vais à l’école rouler ma bosse
Et mes crottes de nez de sale gosse.
J’apprends aussi à compter,
A compter les bonbons
Les billes et les torchons
Moi comme j’ai pas de bonbons
À compter…
Alors je compte les moutons
Et mes crottes de nez
Je compte les moutons poussiéreux
Qui traîne au fond des yeux des autres élèves
C’est pour ça que je me répète tout le temps…
Moi je ne suis pas un mouton, je suis un éléphant
Je ne suis pas un mouton je suis un éléphant
e-l-e-p-h-a-n-t je suis un éléphant
un enfant éléphant
un élé-enfant
pas plus fier ni plus arrogant
que n’importe lequel de ces moutons blancs,
simplement plus pesant…
Maintenant je sais compter
Jusqu’à un-deux-trois-quatre,
A une deux trois quatre pattes
Je comptes les secondes qui m’écarte
Une deux trois quatre
Du moment où le fil craque…
Je-suis-un-éléphant
Papa profère que c’est n’importe quoi
Maman dit que je mens
Je leur explique que c’est eux
Qui se trompe énormément
Pour une fois que c’est pas l’éléphant !
Ils trouvent ça bizarre
Que je ne joue pas aux moutons
Moi je les trouvent rasoir
A se poser les mauvaises questions
C’est pas compliqué au fond
Ils ont brisé le sceau de ma première confiance
Ils m’ont brisé les os en réclamant du silence
Ils m’ont prit dans leurs bras pour me fracasser au sol
En milliers de petits fragments sales
Et je sais plus comment les morceaux se recolle
Parce que j’ai perdu l’image originale
Je me sens seul des fois…
Tellement seul
Que j’ai l’impression parfois
Qu’il y a tout le temps
Quelqu’un derrière moi
J’aime pas ça…
Mais je peux pas vraiment faire autrement
Alors ben… je me dis que je suis un éléphant
On peut pas faire de mal à un éléphant, nan?
C’est trop grand un éléphant
J’ai cinq ans…
Et des souvenirs comme si j’en avais mille
Des restes de saveurs de parties de jeu de billes
J’ai plus de bille
Mais j’ai des tas de crottes de nez
Et puis encore des tas d’années à vivre
A vivre, à grandir à devenir une fille
Des tas d’années pour goûter au monde entier
À le noyer sous mon amour…
Ou des tas d’années pour cicatriser
A suturer la cassure
A tenter de rattraper le bord
A observer l’usure de mon corps
Alors juste avant
Je me déguise,
Je me déguise en éléphant
Un bel éléphant
Dodu et bien charmant
Qui de son pas élégant
Traversera toute la terre
Entre ici et son cimetierre
Enfin pour le moment
Je suis un enfant éléphant
Un élé-enfant
vraiment chouette celui la!
Oh yé, un vrai poème de Poney (qui se prenait pour un Elephants). Merci !
bravo poulette,
je me suis dis que ça pourrait être pas mal de te faire part d’un texte que j’ai écrit la nuit derniere. Il parle de ma relation avec rachel, et d’un fait qu’en anglais quand on dit : « an elephant in the room », on veut parler de quelque chose d’embarrassant qu’on préfere essayer d’ignorer, ce qui est vain vu la taille de la bête….
C’est en anglais par contre, désolé pour les non anglicistes !
********
Elephants !
There is a pack of elephants under our bed :
At night, when you think I snore, it’s them.
They make the walls tremble
Cause we see them as monsters
When in fact they just are
Elephants !
Elephants that glow into the dark
Like the moon seen in day light.
Those elephants want to come out
they shout : “I’m fat, and I’m proud !”
They want to come out
And tumble down into the china shop
Of our lost love stories,
Stamping on these forbidden words :
“I lov’ Boum”, commit’bam, couple’bim !
And all the other babbling bombs…
Each step is a crushed plate,
My mug in your face.
And whilst you doze out under the covers
And I get down on it
They crawl from under the bed
And take over the streets!
Io! By the window, I see:
An Elephant wearing a calfro
Belly dancing on a retro jingle that sounds like jungle tango!
An elephantom singing an eerie song
In the smoky haze of a gloomy back alley,
An elephantman challenging Susan Boyle and her telefans in a reality freak show…
And that leaves us with you and me and……………Elephants!
Now has come the time to hunt them down,
Take them by the horns to leave us defenseless.
Machetes or hand grenades?
Rather alcohol and peer pressure
To trigger this feisty fight.
Now has come the time to get rid of those clumsy demons
That made us dance around words and write poems about elephants:
Elephants that do not avoid the puddles left by your soaky eyes
Elephants that march right on, breaking walls, windows and open doors.
Now has come the time to tell them off, to tame them into proper puppies
Cause if “boys will be boys”, elephants can make pretty damn good puppies :
Fun and loving dogs that don’t break anything but our skepticism towards coupling
Now has come the time to talk,
To talk them out of our story.
We are not in a relationship, nor in a couple, we are in a story.
We are not meant for each other, we were merely meant to meet each other
And be part of a story.
A story meant to be written down, to be told and to inspire.
We did not fall in love, we rocked and rolled in this freakishly lovely story.
And this story begins with … elephants.
Believe you me, a good story always starts on funky, shaky grounds.
And now the whole house is shaking,
Pots and pans are ringing like bells after mass,
The mugs, the plates and the bed are trembling, makes me fall on my ass
Feels numb-oh my ass feels numb !
Oh ! By the window, I see
Elephants, flapping their ears
And like Dumbo, victims of peer pressure and alcohol, they hold in, take off and peace out.
Lifting both our house and worries off of our shoulders
And that leaves us only with you and me.
WWOOUUHHUU ! Nice ! Really, ponys are elephants best friends « I’m fat and I’m proud »!!! Yeah !! You’re playing on words between english and english or english and french, that’s crazy, and that’s a plaisure to read. Thank you Gulli for sharing that very sweet poem (hope Rachel love it).
ouai elle a kiffé !
j’espere que je vais pouvoir utilisé ca dansu ne slam session a londres… a plus !
Je suis sûre que tu l’as récité à Pont!
C’est Victoria…
Si tu m’as oublié c’est pas grave! j’adore ce blog!
Effectivement j’avais dit un texte qui ressemble à celui-là, mais c’était pas exactement lui. Et non je ne t’ai pas oublié ! D’ailleurs c’est bien pour ça que je t’ai envoyé un mail pour te partager notre blog ! Merci beaucoup, et j’espère que de ton côté tu écris toujours !